Il faut mettre fin au scandale des bassines qui épuisent la ressource en eau
Tous les étés depuis une dizaine d’années, les rivières de Poitou-Charentes sont à sec. La cause est bien connue de tous : une utilisation de la ressource en eau supérieure à l’apport naturel même les années ou la pluviométrie est supérieure à la moyenne.
Lors de la campagne des européennes j’ai eu l’occasion de me rendre sur le terrain pour observer la construction des fameuses bassines : à coup de subventions publiques c’est une véritable privatisation de la ressource en eau qui est réalisée au bénéfice de quelques irrigants maïsiculteurs privilégiés. C’est un véritable scandale qu’il convient de dénoncer. Comment accepter que le Conseil général de la Charente-Maritime que préside le ministre des Transports Dominique Bussereau puisse ces derniers jours accorder une subvention de 18 millions d’euros pour la construction de nouvelles bassines ?
Il faut saluer et encourager tous ceux qui sur le terrain organisent la résistance et la protestation.
A cet égard l’action coordonnées par Gabriel Delicourt avec SOS Rivières et Environnement, Nature Environnement 17 et AIE 17, le 4 septembre dernier sur les bords de la Boutonne à Saint-Jean d’Angély est exemplaire.
Ma collègue et co-listière Nicole Kiil-Nielsen était sur place et s’est faite l’écho au Parlement de cette initiative qui, pour ceux qui souhaitent en savoir plus, est parfaitement cadrée dans trois interventions vidéos :
– François Marie Pellerin, géologue, explique le contexte des cours d’eau de la région.
– Benoît Biteau, agriculteur irrigant, vice-président du conseil régional en charge de l’agriculture exprime avec force et talent la possibilité de conduire une exploitation en préservant la ressource de manière responsable. Eloquent.
Et également: L’intervention de Nicole Kiil-Nielsen
Plus d’infos : lire cet article « Trop, c’est trop », paru dans Sud Ouest