Dépêche AFP – 9 mars 2010
NANTERRE — Le juge d’instruction de Nanterre Thomas Cassuto a terminé son enquête dans l’affaire d’espionnage informatique de Greenpeace, dans laquelle EDF est mis en examen, a-t-on appris auprès d’une des parties civiles, confirmant une information de Mediapart.
Dans cette affaire, le groupe EDF et deux hauts responsables de sa sécurité, Pierre François et Pascal Durieux, suspendus de leurs fonctions depuis, ont été mis en examen en 2009, notamment pour complicité d’intrusion informatique en 2006 au préjudice de l’ex-directeur des campagnes de Greenpeace France, Yannick Jadot, aujourd’hui député européen (Europe Ecologie).
« Le juge a bouclé le dossier deux jours après la confrontation générale » du 17 février, où tous les protagonistes de l’affaire avaient été convoqués au tribunal, soit le 19 février, a indiqué à l’AFP Yannick Jadot.
L’instruction, ouverte en 2006, porte également sur des actes présumés d’espionnage informatique au préjudice du laboratoire de l’Agence française de Lutte contre le Dopage (AFLD), et d’un avocat spécialisé dans la défense des petits actionnaires, Me Frédérik-Karel Canoy.
Dans chacun des volets, un informaticien-hacker, Alain Quiros, est mis en examen pour s’être introduit dans les systèmes informatiques des victimes. Il a reconnu les faits.
Rappel des faits :
Communiqué de presse Europe Ecologie du 31/03/09: EDF: pourquoi l’ordinateur de Yannick Jadot a-t-il été piraté? – voir le communiqué – téléchargez le communiqué
Communiqué de presse Europe Ecologie du 16/04/09 – Espionnage de Greenpeace : Yannick Jadot demande la mise en examen d’EDF – voir le communiqué – téléchargez le communiqué
Un informaticien hacker impliqué dans plusieurs affaires
Selon des sources proches du dossier, Alain Quiros, un information hacker, a aujourd’hui reconnu les faits, tout comme le patron de l’officine privée de renseignement Kargus Consultant, Thierry Lorho, mis en cause dans le volet EDF/Greenpeace de l’affaire.
A partir de la date de clôture, les parties ont un délai de trois mois pour adresser des observations écrites ou formuler de nouvelles demandes au juge d’instruction, avant que le parquet prenne ses réquisitions, puis que le juge décide du renvoi ou non des protagonistes devant le tribunal correctionnel.