texte issu du site commun des eurodéputés Europe Ecologie, disponible ici
Ce mardi 9 février 2010, le Parlement européen a procédé à l’élection de la nouvelle Commission européenne. Le Groupe des Verts/ALE a voté contre ce nouveau collège, (de même que les députés français socialistes, et Modem), estimant qu’il n’offrait ni une forte volonté politique européenne ni de solutions politiques au niveau européen pour sortir de la crise économique, sociale et écologique.
S’exprimant au nom du groupe des Verts/ALE, Daniel Cohn-Bendit a estimé que « les trois plus grands groupes politiques (PPE, socialistes et Libéraux) ont formé une véritable coalition des hypocrites. Formellement, ils éprouvent le besoin de formuler des critiques contre cette nouvelle Commission alors qu’en fin de compte ils l’a soutiennent et ont voté pour elle.
Monsieur Barroso avait promis une Commission qui serait plus que la somme d’individualités, mais l’addition de beaucoup de zéros ne peut pas donner un résultat positif. Notre Groupe a donc voté contre cette nouvelle Commission car il considère qu’elle n’est pas en mesure de relever certains grands défis économiques, sociaux et écologiques. La Commission devrait jouer un rôle moteur dans des circonstances aussi graves que le déficit public grec par exemple. Nous savons pertinemment que le principal problème de la Grèce est le budget que consacre ce pays à la défense pour régler, en partie, la question de Chypre. Mais la Commission européenne n’a pris aucune initiative pour aider cet Etat Membre à redresser son budget ! ».
Voir la vidéo ici :
Dany Cohn-Bendit-Investiture de la Commission Barroso II
Rebecca Harms a pour sa part rappelé que « Barroso a organisé cette Commission selon le principe « diviser pour régner ». Il a attribué les compétences aux uns et autres sans réelle prise en compte de leurs compétences. Pire, il a déplacé des Commissaires qui faisaient pourtant du bon travail dans l’ancienne Commission à de nouveaux postes. La menace de compétition pèse entre les Commissaires de cette nouvelle Commission car les compétences sont souvent peu claires. Barroso a mal ficelé l’équipage afin de renforcer sa position. Ce sont là de bien mauvaises conditions pour amener l’UE vers une politique commune de sortie de crise.
Toutefois, les États membres ne peuvent pas ignorer leur part de responsabilité dans la formation de cette Commission peu convaincante. Leurs propositions de candidats Commissaires sont plus souvent le fruit de calculs de partis politiques et d’intérêts liés à la politique nationale que la garantie pour l’Europe d’avoir les meilleurs candidats ».