Cherbourg, convoi de déchets nucléaires

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cherbrougParis le 25 janvier 2010 – Les Députés d’Europe Ecologie réagissent après l’évacuation des militants de Greenpeace qui s’étaient enchaînés à une voie ferrée près de la gare maritime de Cherbourg afin d’empêcher l’arrivée d’un train en provenance de l’usine d’Areva à Pierrelatte et dont la cargaison doit être acheminée par cargo vers la Russie. Les élus européens demandent un moratoire sur l’exportation de déchets nucléaires et réaffirment l’urgente nécessité d’une commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire français.

Hélène Flautre salue « l’initiative des militants de Greenpeace qui a le mérite d’alerter la population et d’interpeller les responsables politiques sur la dangerosité de ces convois de déchets hautement radioactifs qui circulent dans la plus grande opacité. » Et d’ajouter : « Déléguer la gestion de déchets nucléaires à des pays comme la Russie est irresponsable. Areva veut fait croire que le nucléaire est recyclable alors qu’en réalité, l’immense majorité de ces matières est abandonnée sur place. La France doit assumer la responsabilité de ses déchets : la Russie n’est pas un dépotoir nucléaire ! »

Pour Yannick Jadot : « Il est temps d’aller au delà du scandale Proglio, le nucléaire français est un scandale moral avec ces déchets vers la Russie ou l’exploitation de l’uranium en Afrique, une faillite industrielle et financière avec les années de retard et les milliards d’euros de surcoût en Finlande et à Flamanville, un scandale démocratique avec sa culture du secret sur les incidents et les accidents qui surviennent de manière récurrente ».

Michèle Rivasi se pose la question suivante : « S’agit-il bien de déchets, ou alors d’uranium retraité qui va se faire enrichir à Tomsk en Russie ? Si c’est le cas, la France n’est donc pas autonome pour l’enrichissement de son combustible retraité ! C’est bien ce que démontre le film ’Déchets : Le cauchemar du nucléaire’(auquel Michèle Rivasi a participé) : seulement 10% de l’uranium retraité est recyclé. Ceci est bien la preuve que la publicité d’Areva -disant que les déchets nucléaires sont recyclables à 95%- est mensongère. Nous avons aujourd’hui besoin de transparence dans les contrats liant Areva à la Russie et c’est pourquoi nous exigeons la mise en place d’une commission d’enquête sur la filiale nucléaire française ».

Lire le Communiqué de presse sur le site des eurodéputés Europe Ecologie

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