Place des Vosges: soutien des eurodéputés Europe Ecologie aux mal-logés du collectif Jeudi Noir. Les occupants du bâtiment situé 1bis Place des Vosges à Paris, militants du collectif Jeudi Noir pour le droit au logement, ont été condamnés, lundi 18 janvier 2009, à quitter les lieux et à subir une lourde amende, ce pour avoir réquisitionné et remis en état l’immeuble où est née la marquise de Sévigné.
Il s’agit d’une double peine pour ces jeunes qui se retrouvent non seulement expulsables, malgré l’hiver, à partir du 26 janvier 2010, mais également obligés de payer 25000 euros d’amende par mois d’occupation.
Cette décision de justice apparaît particulièrement brutale et indécente face à la détresse de jeunes précaires.
Les eurodéputés d’Europe Ecologie appellent au soutien des jeunes de Jeudi Noir occupant la Place des Vosges, à l’heure où des solutions existent (réquisition, régulation des loyers, etc.) mais ne sont pas appliquées par manque de volonté politique du gouvernement, qui préfère privilégier la spéculation et les propriétaires.
Rappelons que seul un étudiant sur cent a accès à un « logement » CROUS en Ile-de-France. Il y a selon l’INSEE plus de 120000 logements vacants à Paris, et deux millions de mètres carrés de bureau vides. Il est clair que l’État ne prend pas ses responsabilités pour faire respecter le droit à un logement décent. Cette condamnation qui sanctionne des citoyens appliquant la loi est inadmissible.
Pour Karima Delli, Eurodéputée Europe Ecologie et membre du collectif Jeudi Noir: « Cette décision de justice est aveugle au contexte actuel, à l’heure où la crise frappe des centaines de milliers de personnes qui peuvent se retrouver à la rue du jour au lendemain. Quant au gouvernement, il doit revoir sa copie particulièrement médiocre en matière de politique de logement, sinon nous nous en occuperons à sa place en appliquant la loi de réquisition des logements vacants. Il aurait déjà du le faire place des Vosges. »
Pour Yannick Jadot, Député européen Europe Ecologie: « Quand le droit ne protège plus les plus vulnérables, c’est la légitimité de ce droit qu’il faut remettre en question ».