RETOUR SUR LES JOURNÉES D’ÉTÉ ECOLOGISTES

Sans titre

Corinne Bouchoux s’est rendue aux journées d’été des écologistes qui se tenaient cette année à Lille, et ce, du 20 au 22 août. Au programme : des plénières, de nombreux ateliers et des forums portés par des intervenants de qualité et sur des sujets très variés tels que la COP 21, les régionales, la santé, l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche, le sport, la culture etc. C’est sous le signe de la convivialité que militants, élus et sympathisants ont pu mener de riches échanges.

L’intégralité du programme est disponible sur le site des JDE.

Corinne Bouchoux est intervenue dans l’atelier « Rythmes scolaires : quel contenu pour apprendre autrement ?». A cette occasion, elle est revenue sur les difficultés rencontrées lors de la mise en place des temps d’activités périscolaires (TAP). Parmi elles, l’épineuse question des moyens. La Constitution prévoyant qu’un transfert de compétence implique un transfert de moyens, ce point reste à solutionner dans la durée.

Les TAP constituent un réel levier pour la réussite éducative. Les résultats de l’enquête réalisée par l’Association des Maires de France de Maine-et-Loire montrent que la réforme est en place et donne satisfaction aux enfants et aux parents. L’intégralité de cette enquête se trouve sur le site internet de l’AMF49. Les activités proposées sont diverses et originales : sport, musique et théâtre principalement et certaines communes innovent, notamment par la création de Bandes Dessinées ou des activités plus traditionnelles. Il s’agit de vraies courroies de transmission du savoir qu’il faut mutualiser! Sans oublier l’importance d’articuler le temps scolaire et le temps périscolaire, l’un impactant l’autre. Et préserver le droit aussi, parfois, à l’oisiveté.

 

Lors de l’atelier « Les femmes dans la culture », il a été question de l’ampleur des discriminations que subissent les femmes dans les métiers de la culture. Ce constat a été dénoncé par Reine Prat, auteure de deux rapports faisant suite à deux missions ministérielles en 2006 et 2009. Corinne Bouchoux partage et déplore ce constat. Pour elle, l’inflation législative doit cesser et il faut promouvoir des outils tels que les contrats d’objectifs pour laisser plus de place aux femmes dans le monde de la culture.

Face à cette situation, le mouvement H/F –promoteur de l’égalité des hommes et des femmes dans les arts et la culture- agit, en témoigne « Les saisons égalités ». Ces dernières constituent un engagement de la part des structures partenaires, tendant à l’équilibre dans les programmations et productions, et dans la gouvernance interne des établissements.

 

Ensuite, Corinne Bouchoux a animé un atelier intitulé « Des jeux olympiques écolos sont-ils possibles ? », organisé par la Commission Sport d’EELV, dans le but de répondre aux questions suivantes : des JO compatibles avec nos valeurs sont-ils possibles ? Faut-il lutter contre la candidature aux JO ou chercher à en modifier le projet ?

Les débats entre les différents intervenants puis avec la salle ont été très riches.

D’un côté, ont été soulignés des risques économiques et budgétaires importants. En effet, l’analyse des budgets précédents consacrés aux Jeux olympiques montre un dépassement systématique du coût des candidatures, de 200% en moyenne entre le coût estimé ex ante (avant l’événement) et le coût réel ex post (après l’événement). Si la candidature parisienne se confirme, un certain nombre de précautions devront être prises. Au regard des montants en jeu, force est de constater que cette candidature se ferait au détriment de la démocratie locale et du sport de proximité

D’un autre côté, les JO constituent une véritable chance pour la Seine-Saint-Denis qui pourrait ainsi voir son image, ses équipements et son accessibilité évoluer. En effet, ce département est confronté à d’importantes difficultés mais présente une richesse importante : sa jeunesse. D’une manière plus générale, les JO représentent une véritable opportunité pour l’ensemble de la région parisienne en termes d’accessibilité. Plus qu’une dépense, les JO constitueraient un investissement.

 

Sur invitation de la commission LGBT d’EELV, Corinne Bouchoux s’est rendue à un apéro-débat réunissant militants, élus mais aussi les associations LGBT Lilloises. L’occasion d’échanger de manière conviviale sur divers sujets, en particulier le dossier « trans » avec deux représentants associatifs locaux.

 

Corinne Bouchoux et la commission enseignement supérieur et recherche d’EELV ont proposé un atelier dont l’objet était : efficacité des crédits d’impôts dans le domaine de la recherche et du développement (R&D).

Laurent Audouin a présenté le mécanisme du crédit d’impôt en faisant focus sur le Crédit Impôt Recherche (CIR) et le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi).

L’association « Sciences en marche », qui s’est emparée du sujet il y a 2 ans environ, a produit un rapport intitulé « CIR et R&D : efficacité du dispositif depuis la réforme de 2008 » disponible en ligne. Elen Riot, une des auteurs du rapport, en a proposé une synthèse. L’étude menée démontre l’absence d’effet du crédit impôt recherche sur l’emploi scientifique comme sur l’investissement de R&D dans le secteur privé, et ce, en particulier dans les grandes entreprises. Ces dernières sont les plus grandes bénéficiaires du CIR, mais les moins créatrices d’emplois. En revanche, l’effet d’entrainement est davantage observable dans les petites et moyennes entreprises. L’analyse proposée dénonce un détournement du CIR, d’un côté, alors que, de l’autre, le financement de la recherche publique portée par les Universités françaises connaît de plus en plus de difficultés.

« Sciences en marche » avait été auditionnée lors de la commission d’enquête du Sénat sur le détournement du CIR, l’occasion pour Corinne Bouchoux, membre de cette commission d’enquête, de revenir sur les travaux de celle-ci. Ainsi, elle a pu exposer les investigations menées et aussi la méthodologie de la réalisation de tels rapports. Le rapport en question n’a jamais pu voir le jour car rejeté lors du vote de la commission d’enquête. La sénatrice regrette ce rejet car le rapport présentait l’avantage de proposer une « photographie précieuse et détaillée du CIR, de son utilisation ». Pour elle, l’efficacité des crédits d’impôts en R&D implique de pouvoir vérifier a posteriori leurs retombées réelles. Enfin, a été soulignée la réflexion menée par d’autres écologistes sur le sujet avec, par exemple, les propositions fiscales de Jean Desessard.

Les parlementaires écologistes ont déjà proposé de modifier le CIR pour le cibler sur les PME. Le travail de Sciences en Marche confirme scientifiquement la pertinence de cette approche. Même si le CIR semble être devenu un totem intouchable pour le gouvernement et la droite, ils persévéreront.

 

Historienne de formation, la Sénatrice a participé avec intérêt à l’atelier « Les archives écolos : un moteur de réflexion/action » organisé par la Fondation de l’écologie politique. Ont été présentées des archives autour de la thématique de l’énergie et de l’antinucléaire, puis s’est posée la question de leur utilisation. Pour cela, les intervenants ont pris appui sur des exemples vertueux de l’usage des archives historiques.

 

Pour Corinne Bouchoux, les journées d’été se sont achevées avec la « Rencontre avec le groupe écologiste du Sénat ». Le groupe parlementaire a présenté son bilan et a pu échanger sur des thèmes très variés avec les militants et sympathisants venus nombreux.

 

Illustration: rencontre avec le groupe écologiste du Sénat, des militants et sympathisants venus nombreux.

Crédits: secrétariat général du groupe écologiste du Sénat

2015 09 17 JDE bis

Remonter