Villeurbanne, une ville pour tous, une ville plus verte!
Villeurbanne se transforme, se construit, de nouveaux habitants arrivent, quelques parcs sont créés, quelques trottoirs élargis. Mais partout dans la ville, le prix du logement neuf flambe et les ménages aux revenus modestes ou moyens ne peuvent plus se loger. La circulation automobile est toujours intense, malgré la réalisation bienvenue de plusieurs aménagements cyclables et quelques couloirs bus...
Villeurbanne se transforme, se construit, de nouveaux habitants arrivent, quelques parcs sont créés, quelques trottoirs élargis. Mais partout dans la ville, le prix du logement neuf flambe et les ménages aux revenus modestes ou moyens ne peuvent plus se loger. La circulation automobile est toujours intense, malgré la réalisation bienvenue de plusieurs aménagements cyclables et quelques couloirs bus. Les piétons ne sont pas en sécurité, les projets de nouveau tramway n’avancent pas ; le bruit et la pollution perdurent. L’augmentation importante de la population à Villeurbanne nécessite la création de nouveaux équipements publics (petite enfance, école...). Des projets urbains sont à l’étude, Gratte-ciel nord, le Carré de Soie, le Terrain des Soeurs, le Terrain du Rectorat et la ZAC des Maisons-Neuves va démarrer. Quelle est la cohérence de la politique d’urbanisme du maire ? Quel sera le nouveau visage de Villeurbanne ? Quelle est la parole des habitants sur les projets urbains ? La concertation, souvent engagée, laisse aux habitants un goût d’inachevé… Nous voulons exprimer ici notre vision d’écologistes sur plusieurs projets urbains, à partir des propositions d’un groupe de travail composé d’habitants, de militants et de professionnels.
Europe Écologie Les Verts souhaite un centre-ville pour tous : le projet doit être amélioré !
Le projet dans sa version de mi-2011 (présenté en réunion publique le 22 juin à l’Hôtel de Ville), a évolué positivement dans ses intentions, sur plusieurs points soulevés par les habitants et par les écologistes lors de la concertation. Notamment, l’ambition affirmée est désormais de faire un centre habité pour tous, et non pas un nouveau centre commercial entre la Part-Dieu et La Soie, comme présenté initialement. Toutefois, concernant le futur lycée Brossolette, la place publique et la végétalisation, nous continuons à penser que le projet est notoirement insuffisant.
Aujourd’hui, le prix du logement neuf flambe à plus de 3 500 E du m2 dans la plupart des quartiers de Villeurbanne : qui peut se le payer ? L’immobilier est acheté par des investisseurs au titre des avantages fiscaux ou par des ménages aisés. La construction de logements sociaux qui ne représente qu’un quart de la construction ne permet pas de satisfaire les 4 000 demandeurs villeurbannais en attente d’un logement social.
Le projet prévoit de reconstruire le lycée Brossolette sur une parcelle beaucoup plus petite que celle d’aujourd’hui, offrant peu d’espaces de liberté et d’aération aux 1 200 lycéens et aux enseignants. Pour laisser respirer le futur lycée, nous proposons que le gymnase soit reconstruit, non pas dans l’enceinte du lycée, mais sur la parcelle en face de celui-ci. Nous voulons aussi que le lycée soit un élément fédérateur du quartier, parce que la jeunesse, la formation et la culture au coeur d’une ville sont aussi essentielles que son développement commercial : implantons des services aux jeunes à proximité du lycée, tel le Bureau d’information Jeunesse (BIJ), le centre d’information et d’orientation (CIO), ouvrons la salle polyvalente du lycée, afin qu’elle ait une vocation culturelle dépassant le strict usage scolaire. Et enfin, devant le lycée, créons une place plutôt qu’une rue commerçante.
Le cinéma le Zola sera un des équipements publics fort du futur quartier. Tant mieux : nous défendons depuis de nombreuses années la relocalisation et l’agrandissement du Zola avec plusieurs salles. Mais cela ne suffit pas : aujourd’hui, le centre-ville est le seul quartier à ne pas être doté d’un centre social ou d’un lieu de proximité permettant activités et rencontres. Inventons aux Gratte-ciel un lieu qui crée du lien social pour toutes les générations et un lieu de culture (expositions, concerts, pratiques artistiques amateurs, lieu pour les associations…). Amenons aussi un café des enfants, pour offrir au centre-ville un espace convivial, aux plus jeunes et leurs familles.
Nous voulons un centre-ville commerçant, pas un centre commercial, un centre-ville avec des commerces innovants, des circuits courts, du commerce équitable et solidaire, des magasins liés à la culture et des modes de livraison non polluants.
Une « place » est prévue, mais elle ne sera, en fait, qu’une rue commerçante de 30 m de large (comme l’avenue Barbusse actuelle). Nous voulons une véritable place généreuse, structurant l’ensemble du nouveau quartier. Le projet prévoit des jardins suspendus et des courettes plantées, mais la nature sera en hauteur et privative : nous aspirons à redonner sa place à la nature dans la ville et dans les espaces publics, une nature accessible à tous, par des arbres d’alignement, des tonnelles, des façades végétalisées, un square, et des jardins partagés dans les immeubles ou dans le Parc du centre, ...
L’avenue Henri Barbusse prolongée sera piétonne et nous nous en félicitons. L’avenue Barbusse actuelle doit aussi et enfin être rendue complètement aux piétons et l’autopartage développé. Le cours Émile Zola, la rue Racine prolongée et la rue de Pressensé doivent devenir des axes apaisés et des espaces publics embellis.
Enfin, le projet évoque à peine la future ligne forte de transport en commun, appelée A7, qui doit relier la Doua à Gerland via Gratte-ciel et Grandclément. Il est aberrant qu’un tel projet de transport, s’il doit passer par Gratte-ciel nord, ne soit pas inscrit dans le projet urbain. Pour Europe Écologie Les Verts, plusieurs scénarios de tracé doivent être étudiés et mis en débat avec les habitants : le passage par le centre-ville n’est peut-être pas la meilleure solution : nous demandons un débat public sur plusieurs scénarios, y compris plus à l’Est de Gratte-ciel nord, pour mieux desservir Croix-Luizet, les Buers ou la Perralière.
La ligne C3 n’avance pas !
La ligne C3, la plus fréquentée du réseau avec près de 60 000 voyageurs chaque jour, fonctionne mal : les trolleybus sont bondés et irréguliers, ils sont englués dans la circulation, ils sont gênés par le stationnement en double file…Pourtant, le Sytral a prévu de créer des couloirs bus dans les 2 sens afin d’améliorer la fluidité des bus. Mais ce projet n’avance pas, car selon le maire de Villeurbanne, le maire de Lyon n’en voudrait pas sur le cours Lafayette à Lyon. Pour tant, si la Ville le voulait vraiment, le réaménagement du cours Tolstoi, de la place Grandclément et de la rue Léon Blum serait réalisable au plus grand bénéfice des usagers TCL mais aussi des riverains et des commerçants ! Le maire de Villeurbanne pèse-t-il si peu dans l’agglomération, dont il est pourtant le premier vice-président ?…
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