Villeurbanne se transforme, se construit, de nouveaux habitants arrivent, quelques parcs sont créés, quelques trottoirs élargis. Mais partout dans la ville, le prix du logement neuf flambe et les ménages aux revenus modestes ou moyens ne peuvent plus se loger. La circulation automobile est toujours intense, malgré la réalisation bienvenue de plusieurs aménagements cyclables et quelques couloirs bus...
Villeurbanne
Une ville pour tous, une ville plus verte
Villeurbanne se transforme, se construit, de nouveaux habitants arrivent, quelques parcs sont créés, quelques trottoirs élargis. Mais partout dans la ville, le prix du logement neuf flambe et les ménages aux revenus modestes ou moyens ne peuvent plus se loger. La circulation automobile est toujours intense, malgré la réalisation bienvenue de plusieurs aménagements cyclables et quelques couloirs bus. Les piétons ne sont pas en sécurité, les projets de nouveau tramway n’avancent pas ; le bruit et la pollution perdurent. L’augmentation importante de la population à Villeurbanne nécessite la création de nouveaux équipements publics (petite enfance, école...). Des projets urbains sont à l’étude, Gratte-ciel nord, le Carré de Soie, le Terrain des Soeurs, le Terrain du Rectorat et la ZAC des Maisons-Neuves va démarrer. Quelle est la cohérence de la politique d’urbanisme du maire ? Quel sera le nouveau visage de Villeurbanne ? Quelle est la parole des habitants sur les projets urbains ? La concertation, souvent engagée, laisse aux habitants un goût d’inachevé… Nous voulons exprimer ici notre vision d’écologistes sur plusieurs projets urbains, à partir des propositions d’un groupe de travail composé d’habitants, de militants et de professionnels.
Pour Europe Écologie les Verts, Villeurbanne doit retrouver sa vocation d’une ville solidaire, pour les ménages de tous âges et de tous revenus ; en concertation avec les habitants, elle doit devenir une ville apaisée, végétalisée, une ville vivante et conviviale dans tous ses quartiers, une ville à la fois soucieuse de son patrimoine naturel et industriel et tournée vers l’avenir, une ville qui donne à ses habitants la qualité de vie, les activités et les emplois, les équipements, les espaces publics et les modes de déplacements non polluants dont ils ont besoin.
PROJET DU GRAND LYON ET DE LA VILLE
Le projet de Gratte-ciel nord est l’extension du centre-ville par le prolongement de l’avenue Henri Barbusse au nord du cours Émile Zola jusqu’à la rue Francis de Pressensé. Les principales composantes du projet définies à ce jour par le Grand Lyon et la Ville :
de 20 à 25 000 m2 de commerces, avec une locomotive commerciale centrale
900 logements
4 000 m2 de bureaux
la démolition-reconstruction du lycée Pierre Brossolette sur 8 500 m2 (contre 13 500 m2 aujourd’hui)
un cinéma alternatif
un groupe scolaire et une crèche
25 000 m2 environ d’espaces publics dont 13 000 m2 n ouvel l ement créés, des rues piétonnes mais sans nouvelle grande place publique
Europe Écologie Les Verts souhaite un centre-ville pour tous : le projet doit être amélioré !
Le projet dans sa version de mi-2011 (présenté en réunion publique le 22 juin à l’Hôtel de Ville), a évolué positivement dans ses intentions, sur plusieurs points soulevés par les habitants et par les écologistes lors de la concertation. Notamment, l’ambition affirmée est désormais de faire un centre habité pour tous, et non pas un nouveau centre commercial entre la Part-Dieu et La Soie, comme présenté initialement. Toutefois, concernant le futur lycée Brossolette, la place publique et la végétalisation, nous continuons à penser que le projet est notoirement insuffisant.
Du logement accessible à tous
Comme nous le demandions, la part du logement social est augmentée et serait dorénavant de 30 % en locatif et 15 % en accession sociale, ce qui permettrait d’offrir des prix abordables à un plus grand nombre de ménages, soit des objectifs proches des 50 % de logement social que nous portons (logement étudiant, intergénérations…), pour s’inscrire dans l’histoire des Gratte-ciel et la volonté de Lazare Goujon de créer du logement pour les Villeurbannais les plus modestes. Nous proposons aussi de créer de l’habitat coopératif conçu avec et par des habitants (à l’instar de Village Vertical aux Maisons-Neuves).
Reloger sur place les habitants qui le souhaitent
Une centaine de personnes habitent aujourd’hui le quartier, locataires ou propriétaires et verront leur logement démoli pour la réalisation du projet : ils seront indemnisés ou expropriés et devront se reloger ailleurs. Nous proposons que les habitants qui souhaitent être relogés sur place puissent retrouver un logement dans les futurs immeubles du quartier à des conditions financières acceptables au regard de leurs revenus. L’attention portée aux ménages occupant le site témoignera d’une nouvelle manière de « faire la ville » avec et pour tous ses habitants.
Halte à la bétonnisation par les promoteurs !
Aujourd’hui, le prix du logement neuf flambe à plus de 3 500 E du m2 dans la plupart des quartiers de Villeurbanne : qui peut se le payer ? L’immobilier est acheté par des investisseurs au titre des avantages fiscaux ou par des ménages aisés. La construction de logements sociaux qui ne représente qu’un quart de la construction ne permet pas de satisfaire les 4 000 demandeurs villeurbannais en attente d’un logement social.
Donner de l’air au lycée Brossolette !
Le projet prévoit de reconstruire le lycée Brossolette sur une parcelle beaucoup plus petite que celle d’aujourd’hui, offrant peu d’espaces de liberté et d’aération aux 1 200 lycéens et aux enseignants. Pour laisser respirer le futur lycée, nous proposons que le gymnase soit reconstruit, non pas dans l’enceinte du lycée, mais sur la parcelle en face de celui-ci. Nous voulons aussi que le lycée soit un élément fédérateur du quartier, parce que la jeunesse, la formation et la culture au coeur d’une ville sont aussi essentielles que son développement commercial : implantons des services aux jeunes à proximité du lycée, tel le Bureau d’information Jeunesse (BIJ), le centre d’information et d’orientation (CIO), ouvrons la salle polyvalente du lycée, afin qu’elle ait une vocation culturelle dépassant le strict usage scolaire. Et enfin, devant le lycée, créons une place plutôt qu’une rue commerçante.
Des équipements culturels au service des habitants
Le cinéma le Zola sera un des équipements publics fort du futur quartier. Tant mieux : nous défendons depuis de nombreuses années la relocalisation et l’agrandissement du Zola avec plusieurs salles. Mais cela ne suffit pas : aujourd’hui, le centre-ville est le seul quartier à ne pas être doté d’un centre social ou d’un lieu de proximité permettant activités et rencontres. Inventons aux Gratte-ciel un lieu qui crée du lien social pour toutes les générations et un lieu de culture (expositions, concerts, pratiques artistiques amateurs, lieu pour les associations…). Amenons aussi un café des enfants, pour offrir au centre-ville un espace convivial, aux plus jeunes et leurs familles.
Des commerces diversifiés
Nous voulons un centre-ville commerçant, pas un centre commercial, un centre-ville avec des commerces innovants, des circuits courts, du commerce équitable et solidaire, des magasins liés à la culture et des modes de livraison non polluants.
Une vraie place et plus de nature en ville
Une « place » est prévue, mais elle ne sera, en fait, qu’une rue commerçante de 30 m de large (comme l’avenue Barbusse actuelle). Nous voulons une véritable place généreuse, structurant l’ensemble du nouveau quartier. Le projet prévoit des jardins suspendus et des courettes plantées, mais la nature sera en hauteur et privative : nous aspirons à redonner sa place à la nature dans la ville et dans les espaces publics, une nature accessible à tous, par des arbres d’alignement, des tonnelles, des façades végétalisées, un square, et des jardins partagés dans les immeubles ou dans le Parc du centre, ...
Un quartier sans voiture et l’avenue Barbusse piétonne !
L’avenue Henri Barbusse prolongée sera piétonne et nous nous en félicitons. L’avenue Barbusse actuelle doit aussi et enfin être rendue complètement aux piétons et l’autopartage développé. Le cours Émile Zola, la rue Racine prolongée et la rue de Pressensé doivent devenir des axes apaisés et des espaces publics embellis.
Et la ligne de transport en commun A7 La Doua - Grandclément ?
Enfin, le projet évoque à peine la future ligne forte de transport en commun, appelée A7, qui doit relier la Doua à Gerland via Gratte-ciel et Grandclément. Il est aberrant qu’un tel projet de transport, s’il doit passer par Gratte-ciel nord, ne soit pas inscrit dans le projet urbain. Pour Europe Écologie Les Verts, plusieurs scénarios de tracé doivent être étudiés et mis en débat avec les habitants : le passage par le centre-ville n’est peut-être pas la meilleure solution : nous demandons un débat public sur plusieurs scénarios, y compris plus à l’Est de Gratte-ciel nord, pour mieux desservir Croix-Luizet, les Buers ou la Perralière.
(Cliquez pour agrandir)
La couverture du Boulevard Laurent Bonnevay
Le boulevard L. Bonnevay est depuis la fin des années 70 une véritable coupure urbaine entre les quartiers de Villeurbanne et une nuisance importante, notamment pour les habitants du quartier de Cusset et de L. Bonnevay.
À Cusset, nous proposons de couvrir le boulevard, à l’instar de ce qui a été fait à Paris sur le boulevard périphérique et de créer ainsi un nouveau « morceau de ville » avec par exemple des équipements sportifs, une promenade... Au lieu de construire le tronçon ouest du périphérique à 2,5 milliards d’euros, qui aggravera la pollution et augmentera le trafic, couvrons le boulevard périphérique existant à l’est, et développons les transports collectifs partout dans l’agglomération !
La ligne C3 n’avance pas !
La ligne C3, la plus fréquentée du réseau avec près de 60 000 voyageurs chaque jour, fonctionne mal : les trolleybus sont bondés et irréguliers, ils sont englués dans la circulation, ils sont gênés par le stationnement en double file…Pourtant, le Sytral a prévu de créer des couloirs bus dans les 2 sens afin d’améliorer la fluidité des bus. Mais ce projet n’avance pas, car selon le maire de Villeurbanne, le maire de Lyon n’en voudrait pas sur le cours Lafayette à Lyon. Pour tant, si la Ville le voulait vraiment, le réaménagement du cours Tolstoi, de la place Grandclément et de la rue Léon Blum serait réalisable au plus grand bénéfice des usagers TCL mais aussi des riverains et des commerçants ! Le maire de Villeurbanne pèse-t-il si peu dans l’agglomération, dont il est pourtant le premier vice-président ?…
Buers - Terrain des Soeurs
Dans le quartier des Buers, le terrain des Soeurs est dédié à la constructions de 400 logements. Ce projet doit être exemplaire dans ses dimensions sociales et environnementales. Nous proposons de :
réaliser l’aménagement du terrain des Soeurs en même temps que le projet de restructuration des Buers nord, afin que les habitants actuels des Buers soient partie prenante de la transformation de leur quartier ;
réhabiliter les logements des Buers nord ;
requalifier la place des Buers ;
améliorer la desserte en transports en commun de ce quartier, trop souvent oublié, notamment en prolongeant le tram T1 en direction de Vaulx en Velin.
Terrain du Rectorat
Au coeur du quartier Ferrandière-Maisons Neuves, le Terrain dit « du Rectorat » offre un espace préservé et apaisé. La balme naturelle qui compose le « balcon villeurbannais » nous invite à cet endroit à porter un autre regard sur notre ville. L’opération d’urbanisme telle qu’elle nous est présentée aujourd’hui limite les espaces publics à une seule « allée verte » entre la place du collège Jean Jaurès et le centre Mémoires et Société qui risque de ne profiter qu’aux occupants des nouveaux immeubles. À l’heure où les études préalables à la construction des immeubles débutent malgré une forte opposition des habitants du quartier, nous réaffirmons notre attachement à la création du Parc de la Rize, en défendant :
la création d’un véritable parc en haut du terrain le long de la rue Jean Jaurès, afin de préserver le patrimoine naturel du balcon villeurbannais et du lit de la Rize et de développer un vrai espace d’échanges et de rencontres pour les habitants et les collégiens de ce quartier ;
la construction de résidences étudiantes dans ce secteur, afin de favoriser la mixité sociale générationnelle (tant avec les plus jeunes qu’avec les anciens) ; implanter les logements étudiants en bas du terrain et non rue Jean Jaurès comme c’est prévu aujourd’hui ;
la réalisation d’un espace de déambulation pour créer de vrais liens entre la rue Jean Jaurès et le Rize ;
la création d’une zone humide favorable au développement de la biodiversité.
Grandclément : un quartier qui attend son projet
Tandis que le cours Tolstoï continue de se dégrader, le quartier Grandclément, et plus particulièrement la partie entre la place Grandclément et le boulevard Laurent Bonnevay, subit une mutation importante, sans que l’on puisse percevoir un projet urbain précis. Les petits immeubles caractéristiques de ce quartier sont peu à peu démolis, au profit d’opérations immobilières privées. La grande salle de l’ASVEL sera prochainement construite sur le terrain de l’ancienne entreprise ABB. La rue Léon Blum est de plus en plus circulée engendrant toujours plus de bruit et de pollution.
Mais où est le projet d’ensemble de ce quartier ? Où est la vision d’un nouvel urbanisme de Villeurbanne ? Pourquoi n’est-il pas débattu avec les habitants ? Nous voulons définir avec les Villeurbannais, un nouveau quartier agréable à vivre, mêlant activités et habitat, commerces de proximité et nouveaux équipements publics, espaces végétalisés et espaces publics, rues réaménagées et apaisées, notamment la rue Léon Blum.
Une passerelle pour relier Saint-Jean au reste de la ville
Isolé par le boulevard L. Bonnevay et le canal de Jonage, desservi seulement par la ligne de bus n°7, le quartier Saint-Jean a besoin d’une nouvelle liaison avec le reste de la ville.
La liste municipale menée par Jean-Paul Bret en 2008 s’était engagée à créer au-dessus du périphérique et du canal une passerelle pour les piétons et les vélos : elle bénéficierait aux habitants de Saint-Jean et à tous les Villeurbannais qui veulent profiter de l’aménagement touristique de l’Anneau bleu le long du canal. À terme, c’est aussi un tram qu’il faudra au nord de Saint-Jean qui reliera La Doua/Croix- Luizet à Vaulx-en-Velin.
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