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Monsieur Le Guen, le passé, c’est vous !

le blog de Jonathan

Cher Jean-Marie Le Guen,

Dimanche dernier sur la Radio J, vous avez qualifié le parti écologiste de « mouvement totalement régressif, qui tourne le dos à la notion de progrès et ne porte plus ses thématiques fondamentales. »

Depuis que j'ai adhéré chez les Verts en 2008, j'ai l'habitude de ce type de critiques, l'éternelle rengaine du « retour à la bougie ou à l'âge de pierre ». Je dois dire que cela ne manque pas de piquant quand l'accusation vient d'un éléphant du PS qui incarne à ce jour tout ce que les gens reprochent à la classe politique. Je pense que vous n'imaginez pas à quel point vous représentez le passé, et à quel point la population attend un vrai changement. Ce qui étrangement rappelle un certain slogan.

Mais, revenons à vous, cher Jean-Marie Le Guen, vous qui semblez vouloir arbitrer les élégances du "moderne" et du "regressif".

Vous êtes élu à Paris depuis plus de 30 ans, élu député une première fois en 1988, cumulant les postes dans la durée avec un certain brio. Vous avez été le seul adjoint au Maire de Paris à ne pas démissionner après 2012 pour pouvoir cumuler ce poste avec votre mandat de député.

Aujourd'hui, en tant que président de l'AP-HP, vous êtes le fer de lance du « progrès » libéral, appliquant avec ferveur la logique d'austérité, menant la vie dure aux hôpitaux qui ne font pas de chiffres, fermant l'Hotel-Dieu.

Alors que Paris vient de subir un des pires épisodes de pollution de la décennie, vous n'avez rien fait. Seuls les efforts réalisés ces dernières années dans la politique de transports ont permis de diminuer la pollution de l'air. Mais, à Paris, pendant un pic, on ne prend pas de mesures d'urgence, contrairement aux autres capitales européennes, et on conseille simplement aux enfants et aux personnes âgées de rester gentiment chez eux.

J'ai conscience d'appartenir à un mouvement qui veut changer les choses, qui n'accepte pas la politique économique du gouvernement mais qui, contrairement à Jean-Luc Mélenchon à qui vous nous comparez, a fait le choix de participer de l'intérieur pour faire bouger les choses. Non, je ne me satisfais pas du présent. En quoi cela fait-il de moi un passéiste ?

Mais passons. L'union est un combat, le passé est le passé. Je fais partie d'une nouvelle génération qui prétend vouloir faire entrer pleinement la France dans le 21ème siècle. Je crois que le renouvellement et la diversité du personnel politique peut y contribuer. Je pense que les emplois de demain seront crées dans les filières des transports en commun, de l'énergie renouvelable, du bâtiment. Je me tourne vers l'avenir, et cet avenir je le vois avec un personnel politique renouvelé, non cumulard, respectueux de ses partenaires et ayant l’ambition de faire de la politique d'une autre manière que par le passé.

 

Amitiés écologistes

Jonathan Sorel, tête de liste EELV dans le 9e arrondissement de Paris

 

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