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Nous ne voulons pas vivre dans un centre commercial géant.

Société

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La question du travail le dimanche est une question de société. Bien sûr, il n'est pas question de s'arrêter de vivre le dimanche, mais la question qui se pose est celle du temps libre et de la manière dont nos quartiers sont aménagés pour le passer de manière agréable. Aller au cinéma, au restaurant, prendre un café, marcher au fil de l'eau ou dans des rues tranquilles... tout ce qui relève des lieux de vie, de la convivialité doit évidemment être maintenu voire encouragé.

Mais nous ne devons pas aller vers une marchandisation toujours plus poussée de l'espace et du temps, sauf à prendre le risque de transformer Paris en Disney Land ou en centre commercial géant. Faire un pas de plus vers le travail le dimanche, c'est aller vers une société où tout le temps de la vie est tournée vers la consommation, où le temps libre est fléché vers l'activité marchande.

La question se pose particulièrement dans le 9eme arrondissement, très touristique et traversé par les grands boulevards qui abritent les grands magasins. Anne Hidalgo et NKM se sont récemment prononcées favorablement pour l'ouverture des grands magasins le dimanche. Nous leur disons ouvertement : nous ne voulons pas vivre dans un centre commercial géant, qui en outre ne serait pas au service des habitants de Paris et qui au contraire assècherait les commerces de proximité et la vie locale.

Nous ne voulons pas vivre dans un quartier aseptisé, artificiel et sans âme, où l'horizon principal est une fil de bus remplis de touristes qui malheureusement pour eux ne voient pas la ville, où il devient impossible de trouver un café à moins de deux euros où une bière à moins de quatre euros. Nous ne voulons pas que les grands magasins aillent contre la volonté de leurs salariés, qui ont majoritairement exprimés leur refus de travailler le dimanche.

Nous voulons une ville où il fait bon vivre, où le commerce de proximité, les cafés, les librairies indépendantes fleurissent plutôt que des chaines uniformisés. Nous voulons une ville où il est possible de créer des liens avec les commerçants du coin. Nous voulons un Paris de la proximité, au service de ses habitants, un Paris au 1000 villages et visages, ouverts sur le monde, accueillants et cosmopolites. Un Paris où l'échange avec l'étranger, qui sera toujours le bienvenu, ou le commerçant, ne se réduit pas à un échange marchand.

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