Lancement du rassemblement écologiste et citoyen
Mercredi 20 novembre, les écologistes étaient réunis avenue de la République, à l'occasion d'une conférence de presse, afin de présenter leur démarche pour un rassemblement écologiste et citoyen.
Cliquez ici pour lire le tract des écologistes de Lomme
Publié dans la Voix du Nord, le 20 novembre 2013
À Lomme, les Verts lancent un appel écolo et citoyen pour 2014, sous l’égide de Vincent Dhelin
Publié le 20/11/2013
Par QUENTIN LAURENT
« On ne peut pas faire d’écologie sans écologistes. » Vincent Dhelin vise directement Roger Vicot, dont la politique manque cruellement d’avancées environnementales pour la tête de liste des Verts pour les prochaines élections municipales. « Nous avons l’impression que que ce qui se fait à Lille ne se fait pas ici, que l’écologie s’est arrêtée à la rue de Dunkerque », martèle Vincent Dhelin.
Il pointe du doigt les transports doux et notamment les V’Lille, qui fleurissent dans les quartiers lillois, alors qu’à Lomme, « il n’y en a que cinq depuis six mois ». Lomme manquerait aussi de réels espaces verts. « Nous sommes inquiets. Par exemple, le Marais est un quartier très dense et qui continue à se densifier avec de nouvelles constructions. Pourtant, les espaces verts ne croissent pas parallèlement », informe Guy Oriol.
Un élan de démocratie participative ?
Ce n’est pas le seul motif d’inquiétude pour les Verts. La démocratie participative ne serait pas correctement mise en place selon eux. « À Lomme, il n’y a que deux ou trois personnes qui décident. Il y a une espèce de pouvoir socialiste concentré, juge Guy Oriol. Nous aimerions que cela soit plus partagé, plus ouvert. »
Les Verts se présentent afin de proposer une alternative pour les prochaines élections . « Nous voulons qu’il y ait une diversification autre que le FN. Nous allons proposer un autre discours de gauche, une autre façon de fonctionner », ajoute l’actuel conseiller municipal. Pour ce faire, ils veulent développer la démocratie participative dans la ville, trop négligée actuellement selon eux. « Les comités de quartier sont juste des moments où la ville informe des décisions qu’elle a déjà prises. Mais, à la base, ils ne sont pas faits pour ça ! C’est un travail préalable, où l’on échange », explique Robert Herman.
Il y aurait aussi un manque de communication des publications des comités de quartier lors des conseils municipaux et sur le site internet de la ville. L’idée est de réapproprier la politique aux habitants. « Nous voulons qu’ils soient véritablement responsables d’un morceau de leur quartier », annonce Vincent Dhelin.
La campagne électorale va d’ailleurs largement donner la place aux habitants, comme l’annonce le tract prochainement distribué. « Nous allons poser 14 questions sur Lomme, la ville en mieux, jusque Noël. Par exemple : pourquoi ne pas ouvrir le jardin de la maison des enfants ? Pourquoi ne pas redonner de la place aux piétons sur les trottoirs de Bourg ? » Ceux qui veulent participer sont invités à répondre lors d’un premier atelier participatif, le 4 décembre prochain. « Il n’y aura pas de monologues d’hommes politiques qui diront ce qu’ils vont faire. »
Le programme sera construit « ensemble » et la liste définitive présentée en janvier prochain. Elle est d’ailleurs ouverte à ceux qui aimeraient s’inclure dans le projet. Une chose est sûre : elle aura de forts liens avec celle de Lille, notamment par la présence de Lise Daleux, la tête de liste lilloise.
A la lecture de cet article, Denis Vinckier, ancien délégué à la démocratie participative à la ville de Lomme de 2008 à 2013, a souhaité réagir et a envoyé un courrier à Vincent Dhélin. Le voici :
Cher Vincent,
En ouvrant mon journal ce midi, je n’ai pas avalé mon bretzel mais presque.
Pour autant, je ne veux pas polémiquer avec toi, ni avec le parti que tu représentes. Je me suis astreint une attitude de recul vis-à-vis de la politique lommoise active mais comme vous avez mis les pieds dans le plat de la démocratie participative, je veux juste de dire deux mots, ayant eu à accompagner cette délégation dans le mandat qui va s’achever.
La démocratie participative est un champ de travail complexe. Les critiques doivent être mesurées et empreintes de beaucoup de prudence. Hors, je constate que ce n’est pas ce que vous faites. C’est injuste de résumer ce qui s’est fait dans le mandat en cours au fait que la mairie aurait juste informé des décisions qu’elle a prises.
La démocratie participative est un champ de construction. Donc l’expérimentation et l’évaluation sont importantes. Il n’y a pas de modèle parfait de fonctionnement de la démocratie en général et de la démocratie participative en particulier. Expérimenter et évaluer pour avancer, c’est ce que nous avons fait dans le mandat en cours.
Je souhaite ne pas polémiquer car beaucoup reste à construire. Mais puisque nous en sommes aux moments de vérité, je vais te dire à quel point j’ai été meurtri que dans le mandat en cours, à deux moments importants, 2009 et 2013, moments où nous relancions des comités après des phases d’évaluation, je n’ai eu de la part des élus écologistes qu’une attitude de défiance et aucune contribution sur le fond. Je n’ai jamais compris pourquoi. La démocratie s’enrichit pourtant de tous les points de vue et j’ai durant le mandat, attaché de l’importance à tout ce qui s’est dit.
Il est donc difficile d’entendre au moment des élections des critiques faciles alors même que la politique nécessite de construire avec nos concitoyens, des politiques courageuses.
Crois, Cher Vincent, en l’expression de mes plus cordiales salutations.
Denis Vinckier
Ancien conseiller délégué à la démocratie participative (2008-2013)
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