Réorientation du développement économique
Municipales 2014 : La Rochelle verte et ouverte
Réorientation du développement économique
Une politique forte et neuve doit redynamiser la démographie de la ville en redonnant du pouvoir d’achat et de l’emploi durable à la population. Sortons d’une politique d’austérité pour faire reculer les inégalités économiques et sociales. Pour nous, le développement économique se conçoit en respectant le tissu social et l’environnement que nous partageons.
Le choix du modèle de développement économique depuis une vingtaine d’années a conduit La Rochelle dans une impasse économique, sociale et environnementale. Les municipalités précédentes n’ont pas choisi d’impulser les transformations nécessaires à son passage au 21ième siècle et ont décidé d’utiliser la situation privilégiée, maritime et patrimoniale de la ville pour miser sur le « tout tourisme ».
Depuis les années 90 , la ville connaît une crise sans précédent avec comme conséquence le rejet des populations modestes et des jeunes couples aux périphéries lointaines de la ville. Le développement du grand port maritime, basé sur la course au tonnage dans le cadre de la libéralisation des échanges et sur des activités industrielles polluantes et dangereuses aux portes des résidents de La Pallice, participent de cette même vision politique.
Les réactions de protestation montrent que le système de pilotage économique, décidé sans concertation avec la population, éloigné des préoccupations sociales, humaines et environnementales, doit cesser.
1 - Pour une gestion valorisée des déchets
Notre objectif fondamental est la réduction des déchets quels qu'ils soient par :
- des actions de sensibilisation des consommateurs à une consommation économe en emballage et en déchets ;
- l'incitation des entreprises à la réduction des emballages à la source
Pour les déchets incompressibles, l’objectif est la baisse de la taxe sur les ordures ménagères, la rendre plus juste, pour faire gagner du pouvoir d’achat tout en créant de l’activité économique et de l’emploi.
Baisse de la taxe sur les ordures ménagères pour les particuliers
- Gratuité du ramassage des déchets triés ( alu, plastiques , papier , déchets verts…) et tarif progressif des déchets non triables ( poubelles noires ).
- Valorisation des déchets verts par compostage dans les zones peu densifiées et ramassage des fermentescibles dans les zones densifiées.
- Mise en œuvre d’un ramassage généralisé et individualisé (numéro vert) gratuit des encombrants pour répondre à l’éloignement des déchetteries.
Baisse des coûts pour les entreprises
- Gratuité des déchets triés remis en déchetteries par l’ensemble des usagers y compris des PME/PMI, rendue possible par la valorisation des déchets.
- Nous prendrons l’initiative de réunir les représentants des industriels et des distributeurs pour négocier une charte de réduction des déchets à la source.
Mise en œuvre d’une économie circulaire
- Créer des usines pour le recyclage de nos déchets en particulier les plastiques et les métaux.
- Création de recycleries pour les déchets type électronique, électroménager adossées aux déchetteries.
2 - Créer un pôle de recherche et de technologies nouvelles
Objectif : D’une économie du 20ième siècle vers une économie de l’énergie, du numérique et du génome pour des créations d’emplois hautement qualifiés à La Rochelle.
Développer une filière de production éolienne
La Rochelle comporte toutes les compétences pour la création d’une filière de production d’éoliennes grâce à la possible reconversion des métiers liés à la fabrication navale.
Encourager l’économie du Numérique
L’hydrothermie permet de faire du chaud en compressant les calories mais l’un de ses déchets est le froid (cf. un réfrigérateur). La proposition est simple : pour toutes les entreprises du numérique (sous conditions sociales) qui souhaitent s’implanter sur la CDA nous leur proposons du froid gratuit pendant 20 ans. Car les super calculateurs ont besoin de beaucoup de froid pour refroidir leurs circuits.
Encourager l’économie du génome marin : l'essor des biotechnologies bleues
- Le génome marin est un carrefour entre les sciences de la vie, l'écologie, l'environnement, la bio-informatique et les hautes technologies. Du numérique au génome il n y a qu’un pas, l’océan est une réserve énorme et inconnue, nos connaissances et ses potentiels sont encore en pleines évolutions.
- Grâce à l’implantation de supers calculateurs (ils permettent le stockage, l'analyse et l'intégration de données.) l'étude de la biologie des organismes marins, de la valorisation des richesses marines (métaux, hydrothermie et dessalement de l’eau de mer) représentent une multitude d'applications, vecteurs d'emplois en recherche, développement et transferts de technologies industrielles pour La Rochelle.
Développer une filière « économie de la santé » centrée sur le respect de la personne et la recherche
- Mise en place d’une filière de la santé respectueuse du patient et de son environnement
Création d’une formation postuniversitaire de médecine globale destinée aux personnels de santé qualifiés, antenne du CHU de Poitiers ou de Bordeaux ; cette formation sera accompagnée de mesures favorisant l’éducation des jeunes, les activités culturelles nationales et internationales, la production des plantes thérapeutiques (circuits courts )…
- Création d'une unité de formation et de recherche de médecine ( UFR) décentralisée du CHU de Poitiers et/ou de Bordeaux
Le potentiel actuel de l'Hôpital de La Rochelle est significatif dans le domaine de l'oncologie et de la radiologie. La cardiologie doit devenir un axe en relation avec le CHU de Bordeaux et la présence à proximité de Cardiocéan (Puilboreau).
Création d’unités de recherche sur les protéines végétales et la chimie du végétal, pour une médecine individualisée, l’innovation au service de la longévité et de la valorisation des données de masse.
Création d’une filière d’excellence de déconstruction navale et/ou de déconstruction de bateaux de plaisance
Nous condamnons les démantèlements déréglementés des bateaux dans le monde qui se font dans des conditions sociales déplorables et destructrices de l’environnement.
Créons à La Pallice des emplois qualifiés dans des conditions sociales et environnementales maitrisées en prenant appui sur l’existence d’un marché important et en expansion.
- Développement d’un pôle d’éco-construction navale
Soutien à la construction navale en impulsant le développement PRCN (pôle de réparation et de construction navale) du Grand Port Maritime et des activités telles que le refit, la gestion des arrêts techniques des navires et la réparation, porteuses de débouchés en termes d'emploi. Nous soutiendrons l’innovation avec la construction navale en biomatériaux.
3 - Pour une énergie bon marché, propre et durable
Objectif : Une ville « zéro pétrole » donc moins polluée grâce à une autonomie énergétique à l’horizon 2050 permettant de diminuer significativement le coût de l’énergie pour les familles et les entreprises.
Encourager la production énergétique pour chaque type d’habitat (individuel et collectif)
- Produire l’électricité localement en développant le photovoltaïque et l’éolien.
- Produire le gaz de ville localement en développant le passage à la méthanisation des fermentescibles, fermer l’incinérateur de Port- Neuf en valorisant les déchets par la production de bio méthane utilisable dans les bus ou dans le réseau gaz de ville
- Développer les énergies durables innovantes : Le marémoteur, les récupérateurs de l’énergie des vagues, valoriser les potentialités en géothermie et l’ hydrothermie pour le chauffage des bâtiments publics et privés
- Développer l’éco-urbanisme : « l’énergie la moins chère est celle qu’on n’utilise pas »
- Inciter à la rénovation de l’habitat en s’appuyant sur un pôle d’excellence ( ex : projet Atlantec à Lagord, 1500 emplois)
Changer les modes de transports : vers une suppression des émissions de CO2
- Passage du transport urbain RTCR au bio-méthane à la place du gas-oil
- Transport de marchandises en centre-ville par une livraison par quartier en véhicules électriques de la ville
- Remplacement des bus à soufflet par des trolleybus (tram à pneu).
4 - Pour un tourisme diversifié, culturel et de villégiature
Objectif : étaler la zone d’attrait et allonger les séjours touristique.
- Création de nouvelles plages (plage en ROUX), création d’une piscine de mer
- Création d’un marché permanent et éthique sur le Cours des Dames
- Développer le cyclotourisme, le tourisme vert avec la création de gîtes ruraux dans les exploitations maraîchères périurbaines
- Créer des circuits touristiques patrimoniaux (La Rochelle sous Henry IV, La Rochelle de Richelieu…
- Diversifier les offres hôtelières, créer une offre de tourisme vert, en s’appuyant pour les réservations sur une entreprise locale Smart’AG
- Inciter aux synergies avec l’ensemble des offices du tourisme régionaux
5 - Pour la réorganisation de la filière agricole et le développement d’activités économiques de proximité
Objectif : développer des activités économiques durables, écologiques et créatrices d’emploi et de lien social.
L’agriculture paysanne et bio de proximité
- Le développement de l'agriculture en zone péri urbaine devient une urgence surtout avec l'agrandissement de la CDA.
- La CDA doit prendre la compétence "agricole" qu'elle n'a pas, pour acheter, préempter, créer des ZAP (zone d'agriculture protégée) et des PEAN (périmètre de protection des espaces agricoles et naturels péri-urbain), organiser la production bio en circuits courts sur son territoire (inventaire des producteurs, des terrains, création d'une structure, appel à porteurs de projet, aide à l'installation en collaborations avec les structures existantes, etc..) et la distribution des produits locaux bio (formation dans les cantines, création d'un marché de producteurs bio, aide à la création d'Amap, de paniers bio, etc.).
- Une filière verticale (du producteur au consommateur) sera ainsi créée qui pourra se concrétiser par le développement d’une centrale d’achat qui achèterait l’ensemble des productions des maraîchers bio locaux pour les proposer, par exemple via le réseau internet, les invendus étant transformés sur place.
Encourager la part du bio dans les établissements publics
Poitiers est à 25% de bio dans les restaurants scolaires, nous avons donc une marge de progression importante. Il est tout aussi important de faire en sorte que les produits proviennent de lieux de production dans un rayon de 200Km.
Le commerce et l’artisanat de proximité
Favoriser un commerce de proximité en centre-ville et dans tous les quartiers plutôt que les grandes surfaces en périphérie : droit de préemption sur des locaux commerciaux, obligation pour les nouvelles constructions dans certaines zones, pour les promoteurs de réserver le RDC à des locaux commerciaux dont la gestion locative sera assurée par la ville (ce qui permettra la réduction des loyers commerciaux).
Il faut permettre au commerce local ou artisanal de se développer (bouchers, primeurs, poissonniers, artisanat local, galerie d’art...), sortir de l'asphyxie nos villes des enseignes nationales, des banques, assureurs et autres agents immobiliers et donner une alternative crédible à l’implantation des zones commerciales (type Puilboreau) que nous devons stopper.
La pêche de proximité en redonnant une place aux pêcheurs dans le vieux port
Accueillir les professionnels de la mer dans le cœur historique de la ville. C’est donner la possibilité aux pêcheurs/ostréiculteurs/mytiliculteurs de vendre directement leurs productions aux consommateurs. C’est soutenir une activité historique de la ville et un secteur fondamental de la Charente-Maritime, premier département halieutique de l’hexagone. Le retour des coureauleurs entre les deux tours et l’installation de bancs de poisson vont créer une animation et du lien social sur le vieux port... Ce lieu de vie deviendra une attraction touristique...
6 - Pour libérer l’économie locale de la Finance
Objectifs : créer les moyens de financement de l’activité économique locale en autonomie par rapport aux circuits de la finance mondialisée.
Création et développement d’une monnaie locale
Créer une monnaie locale municipale complémentaire de l’Euro : le bouchot
- Permettre l’achat de biens produits localement et de services chez les commerçants qui adhèrent au système.
- Permettre de financer des projets locaux de développement durable pour aller vers une transition écologique tout en développant le lien social local.
Retour des délégations de services publics et sociétés publiques locales en régies publiques
Objectif : Que ces services publics coûtent moins chers aux usagers.
Reprenant en régies publiques les services publics transférés en délégations de services publics ou en société publique locale (pompes funèbres municipales) :
- Transport et incinérateur : Véolia,
- Ramassage des ordures : Urbaser,
- Chauffage urbain : Dalkia …
Développement des formes de financement éthiques associatives
Les levées de fond citoyennes et les cigales permettent de garantir l’épargne des déposants, de financer des projets locaux éthiques et citoyens, et d’accompagner des projets d’entreprises innovantes (« business angel »).
7 - Développer et soutenir le secteur de l’économie sociale et solidaire
Objectifs : Secteur d’avenir pour une gestion décentralisée d’activités répondant aux besoins de proximité de la population. L’investissement dans ce secteur est un engagement citoyen et démocratique pour changer de mode de production et de consommation en prenant en compte l’utilité sociale avant le profit.
Le secteur des services à la personne est un secteur en expansion :
- le vieillissement (1 rochelais sur 4 a plus de 60 ans) et notamment la prise en charge de la dépendance
- la garde d’enfants jeunes, notamment pour les actifs travaillant avec des horaires décalés (nuit, jours fériés...)
Le développement des activités péri scolaires liée à la réforme des rythmes scolaires nécessite de créer des emplois nécessitant des qualifications d’encadrement et d’animation pour les jeunes et une politique culturelle ambitieuse et sportive ouverte au plus grand nombre également.
L’économie de fonctionnalité : l’usage avant la propriété.
Pour des services que ne pourrait pas rendre la municipalité, développer les moyens d’une véritable économie de fonctionnalité en développant les zones d’échange gratuits et les mutualisations des biens permettant de lutter contre l’obsolescence programmée.
La prise en compte des qualifications et des compétences liées à un travail associatifpar valorisation des intervenants (reconnaissance sociale de leur utilité, proposition de formation, rémunération ?) et des associations les employant (subventions).
Créer une fête des associations.
8 - Orienter le budget et les marchés publics
Objectif : privilégier les investissements publics vers les transitions.
Réorientation de l’investissement en promouvant des investissements dont la rentabilité économique mais aussi sociale sera incontestable pour les rochelais en privilégiant les projets décentralisés et concertés. (non-financement des partenariats Public-Privé, de l’A 831 et des compagnies aériennes).
La création d’un pôle public d’entretien des biens mobiliers et immobiliers municipaux permettant d’accompagner de manière optimale les dépenses d’investissement en réduisant les gaspillages nés d’un manque d’entretien permanent.
9 - Pour une gestion optimale et citoyenne des recettes fiscales
Les recettes du budget
Nous nous engageons :
- à ne pas augmenter les impôts locaux et à les faire baisser à terme ;
- à mettre en place une fiscalité écologique qui soit juste et productrice d’emplois ;
- à peser de tout notre poids d’élus municipaux pour que la fiscalité locale (taxe habitation, taxe foncière) soit revue ENTIEREMENT de manière à être plus juste, pour qu’elle corresponde effectivement aux types d’habitat, de propriété et de revenu ;
- à peser de tout notre poids d’élus municipaux pour imposer le respect de la loi qui prévoit la compensation au centime près des dépenses générées par les transferts de compétence ;
- à procéder à un audit de la zone franche de La Rochelle (la perte sur les recettes fiscales est-elle compensée par les créations d’emploi et les recettes générées ?) ;
- à proposer un référendum sur la fusion avec les communes limitrophes afin d’augmenter les dotations de fonctionnement de l’Etat (passer à plus de 100 000 habitants).
Les dépenses du budget
Nous nous engageons :
- à rationaliser certains services grâce à une meilleure organisation, un appui informatique plus systématique, et des regroupements inévitables ;
- à étudier les contrats commerciaux pour permettre à la ville de sortir du gouffre financier lié aux investissements inutiles précédents (port des minimes…) ;
- à une meilleure redistribution des dépenses publiques en liant les subventions aux entreprises et aux associations à des activités bénéficiant aux rochelais et à tous les rochelais (cf. subventions culture, par exemple) ;
- à faire des investissements dont les calculs de rentabilité seront rendus publics pour une efficacité optimale notamment des infrastructures de transport, vers l’autonomie énergétique en priorité en liaison avec le développement numérique ;
- Nous n’attribuerons des aides et des subventions qu’à des entreprises qui s’engageront contractuellement sur le respect des normes sociales en vigueur , qui privilégieront l’investissement dans l’humain ( emploi non précaire , niveau de rémunération ) et les normes environnementales ;
- Tout manquement aux engagements pris donnera lieu à l’exigence du remboursement effectif des aides ou subventions versées.
Laisser un commentaire