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Objectif 100 jardins partagés

jardins familiaux du bras du chapître

Notre ville présente une majorité de quartiers non pavillonnaires et dépourvus de jardins privés. En revanche, ces quartiers proposent une richesse en espaces verts interstitiels dont les Cristoliens ont en pratique une faible jouissance. Chacun de ces îlots de verdure représente un« accès jardin » potentiel pour les quartiers.

A travers « l’objectif 100 », nous les écologistes, proposons d’offrir un jardin à tous.

 

Un jardin partagé qu’est-ce que c’est ?

Produire ses légumes, des aromates, des fleurs, des essences médicinales mais aussi disposer tout simplement d’un espace de plein air, pour se réunir autour d’une table ou d’un barbecue. Conçu par les habitants d’un quartier, le jardin partagé cultive la biodiversité et l’art du vivre-ensemble. Nul besoin d’être jardinier, on peut devenir membre simplement pour le plaisir d’y flâner, et surtout d’y rencontrer ses voisins dans le cadre d’un projet commun.

 

Une culture respectueuse de la santé

De graves toxicités sont liées à l’emploi des pesticides. Certains, tels les perturbateurs endocriniens, sont reconnus agir à très faibles doses. Si l’agro-industrie porte un lourd tribut sur ces problématiques, on ne peut négliger les aspects inhérents à nos villes.

Lieux de production et d’échange de savoir-faire, les jardins partagés sont un élément important de lutte contre la prolifération des phyto-toxiques. On y cultive le respect du vivant en prohibant l’usage des pesticides, en encourageant les jardiniers à expérimenter des techniques de paillage, de compost et d’engrais verts. On y produit donc des légumes sains, on y favorise aussi une sensibilisation des jeunes et des moins jeunes aux bonnes pratiques, profitable à l’ensemble de la santé publique.

A Créteil, conformément à la charte « jardiner durable », nous voulons œuvrer vers un objectif de « zéro phyto », tant dans les espaces verts publics, que dans les pratiques de jardinages des particuliers.

 

La biodiversité dans tous ces états

Les pesticides impactent gravement les écosystèmes, en particulier les insectes pollinisateurs dont on connaît l’importance vitale pour la planète. Depuis les années 90, on assiste à un effondrement alarmant des colonies d’abeilles.

Les villes sont amenées aujourd’hui à jouer un rôle de refuge face à une agriculture de plus en plus destructrice pour la biodiversité de ses territoires. Jardins et espaces verts, tels de véritables oasis de la diversité du vivant, sont des terres où l’on peut encourager la culture d’essences rares ou en voie de disparition. Nombre de légumes sont aujourd’hui introuvables dans le commerce, alors même qu’ils présentent de riches qualités organoleptiques. La création d’une bourse d’échanges rendrait un grand service à la protection de ces espèces, mais aussi permettrait de renouer avec un patrimoine écarté par les contingences de la grande distribution.

 

La convivialité, terre nourricière

A travers les fêtes de quartiers, les journées portes ouvertes, l’offre de jardinage à l’intention des personnes à mobilité réduite, et l’extension sur un tissu associatif régional ; les jardins partagés présentent une formidable opportunité de développer le lien social : un lieu de convivialité autour de la terre, qui fédère les rencontres entre générations et cultures.

La municipalité a pris conscience de cette richesse et s’est engagée dans une politique de jardins familiaux. Toutefois nous estimons que l’effort est insuffisant.

Dans les jardins partagés, on y partage le sol…et les idées ! Fournir des parcelles clé en main n’est pas précisément un exercice de concertation. Un jardin partagé ne se décrète pas, il a du sens parce qu’il reflète les envies et les préoccupations des habitants, c’est toute sa richesse et sa liberté.

De plus, nous pensons qu'il faut étendre cette initiative à l’intention de la jeunesse et tout particulièrement des écoles. Créer des jardins pour enfants dès la maternelle, et dans chaque école de la ville, c’est offrir aux petits urbains leurs premiers émois à découvrir la nature.

 

De la protection de la biodiversité, de la sensibilisation aux problématiques de santé publique, du développement social et de la redécouverte de notre patrimoine culinaire ; le partage des jardins est un formidable outil pour bien vivre demain. « Le jardin, c’est de la philosophie rendue visible » disait Erik Orsenna.

Nous, écologistes, voulons ouvrir les espaces verts de Créteil pour qu’un maximum de ses habitants puisse cultiver cette philosophie de l’art de vivre.

Fred Houel

 

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