L’Éclaireur : 3 questions à Bernard Gaudin
Journal L'Éclaireur du 14 mars 2014
Quelles solutions proposez-vous pour développer la création d'emploi ?
Le diagnostic est sévère. Le nombre d'emplois est passé de 5260 en 1999 à 4986 en 2009. Le nombre de demandeurs d'emploi a de nouveau progresser de plus de 10% sur un an au 30 septembre 2013. Ces éléments nous ont conduit à fixer comme 3ème enjeu : Celui de répondre aux défis de la crise économique et écologique au bénéfice de l'emploi. On pourrait d'ailleurs y ajouter des emplois locaux et non dé localisables.
Nous apporterons des réponses concrètes en favorisant l'économie locale par exemple : En rendant la commande publique accessible aux petites entreprises, en encourageant le développement de l'économie circulaire c'est à dire les circuits courts, en participant au développement des services à la personne, en réalisant une cuisine centrale municipale, et en investissant massivement dans la rénovation thermique des bâtiments collectifs et dans l'amélioration de l'habitat individuel.
Nous mettrons en place un service économique et emploi à la communauté de communes, ce service manque cruellement aujourd'hui à la fois pour conduire une politique offensive en terme d'économie et d'emploi mais aussi pour anticiper et pour mettre en valeur les réussites et les compétences des entreprises du territoire. Travailler avec les autres collectivités qui forment le Pays de Châteaubriant afin de définir une stratégie commune est pour nous une évidence.
Nous développerons des outils du type coopératives d'activités et d'emplois, groupement d'employeurs et les clauses d'insertion. Ces outils sont à la portée de notre collectivité et sont profitables à l'emploi et à l'activité.
Observez-vous des tensions entre les communautés à Châteaubriant ?
Si oui, comment les apaiser ?
Nous n'observons pas de tensions particulières entre les communautés à Châteaubriant. Les contacts que nous entretenons avec les habitants, les différents entretiens que nous avons conduit dans le cadre du porte à porte, nous indiquent clairement une situation apaisée et c'est tant mieux. les lieux de résidence des populations d'origines étrangères ont évolués. Ils sont plus diffus sur l'ensemble des secteurs de la ville. Ils ne sont plus concentrés uniquement sur le quartier de la ville aux roses. Nous remarquons dans cette élection municipale, que chacune des listes a veillé à associer un ou une colistière d'origine étrangère, on s'en félicite. Autre constat, des populations nouvelles en particulier d'Europe de l'Est s'installent dans notre cité et développent de fortes capacités d'intégration. L'intégration est donc en marche. Ne cherchons pas des stigmates. Mais faisons en sorte, que le vivre ensemble soit une exigence quotidienne et permette d'aller vers un mieux être et un mieux vivre pour toute la population quelque soit ses origines.
Nous avons décliné dans notre projet l'enjeu d'une ville au service de ses habitants avec en particulier la mise en place d'un service de médiations sociales et culturelles. Son objectif sera précisément de faire du lien, d'améliorer le vivre ensemble et de permettre l'accès aux droits et à la culture.
Au sein de la liste Châteaubriant la voie citoyenne, nous partageons les valeurs fondées sur la justice, le respect des différences, l'ouverture aux autres et la solidarité des hommes et des territoires.
Que proposez-vous pour les jeunes à Châteaubriant ?
La fonction d'un élu exige d'être attentif et proche des habitants. Les actions politiques de la municipalité doivent privilégier l'éducatif, l'accès à la culture et le mieux vivre ensemble. Nous avons donc construit notre projet d'actions au service des habitants en ciblant des catégories de populations.
Pour les jeunes en particulier, nous engagerons la réforme des rythmes scolaires, pour aboutir au plus tôt à un projet éducatif de territoire. Il s'agira de proposer des activités péri éducatives conduites par des professionnels et gratuites pour tous les enfants. Cette réforme sera engagée après une concertation et l'organisation d'assises locales sur les temps de l'enfant.
Nous ouvrirons une maison de jeunes au cœur de la ville, avec un service d'animation, dont le rôle sera de faciliter l'émergence de projets par les jeunes et pour les jeunes. Cette maison de jeunes travaillera en partenariat avec les autres structures d'accueil de jeunes sur le territoire, notamment centre de loisirs, foyer de jeunes travailleurs et mission locale. Cette maison de jeunes pourra être un acteur complémentaire dans la lutte contre le décrochage scolaire.
Nous proposerons aussi en lien avec les associations sportives un Pass Sport pour aider à l'achat d'une première licence.
Nous veillerons dans le cadre du service de médiations sociales et culturelles à l'accès aux droits notamment à la santé pour les jeunes, mais aussi l'accès à l'éducation à la culture qui permet de se construire et de préparer l'avenir.
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