2.3 Conforter, reconquérir et restaurer la biodiversité
Notre ville peut devenir un espace de préservation de la biodiversité et de protection des ressources naturelles. Caen est un territoire riche d’un quart de sa surface non couvert pas des espaces urbanisés : c’est une formidable ressource pour renforcer la biodiversité. La Prairie, la Vallée des jardins, les berges du Canal, des parcs, la forêt de Grimbosq, les jardins privés constituent autant de refuges pour la biodiversité. C’est bien sur l’ensemble du territoire de notre ville que la nature a sa place. Il est aujourd’hui primordial de restaurer la continuité écologique entre les espaces, de préserver l’emprise de la Prairie, d’engager des actions de sauvegarde et de sensibilisation à la nature ordinaire, de reconquérir les friches urbaines et de s’attaquer aux projets irraisonnés d’urbanisation à l’échelle de l’agglomération.
Nos objectifs
Au-delà de la simple préservation, c’est une phase de reconquête et de restauration de la biodiversité que nous souhaitons engager. Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur des actions comme le plan “ zéro-pesticide ”, mais aussi développer de nouvelles politiques et soutenir les initiatives citoyennes et associatives en ce domaine. La sensibilisation et les actions d’éducation à l’environnement à destination des écoles, des habitants et des entreprises seront considérablement renforcées. Notre ambition : mettre chaque habitant à moins de 5 minutes à pied d’un espace vert.
Nos engagements
Favoriser le développement de la biodiversité par le retour des espèces en ville
• Consulter systématiquement les associations de défense de l’environnement pour tout projet d’aménagement urbain.
• Prendre en compte la biodiversité dans la politique d’achat et de marché de la ville (et privilégier les certifications et labels, exemple : bois d’origine locale pour les chaufferies)
• Instaurer le principe d’un arbre coupé, deux plantés. Proscrire la plantation d’arbres adultes et renforcer la charte de l’arbre
• S’engager à utiliser des espèces locales et des plantes vivaces pour les aménagements urbains. Planter des fruitiers pour favoriser le retour des abeilles et autres pollinisateurs
• Renforcer les obligations en matière d’urbanisme (PLU) sur l’utilisation des haies bocagères et des espèces locales
• Laisser des zones non tondues et généraliser la fauche tardive dans les espaces verts (parcs, vallée des jardins, esplanade du Zénith, Mémorial…)
• Amplifier l’installation des ruches dans les espaces verts municipaux pour la pollinisation des espèces
• Aménager des continuités écologiques pour la faune et la flore entre les grands espaces verts (Prairie-Jardin des plantes-Vallée des jardins-Colline aux oiseaux) ainsi que les rives de l’Orne
• Inciter les particuliers à participer à l’aménagement de corridors écologiques (passages à faune) entre leurs jardins.
• Élaborer une charte de la biodiversité avec des prérogatives précises qui s’imposeront à tous les aménageurs : il s’agira par exemple d’intégrer haies bocagères et mares à tout nouveau projet de lotissement, à toute Zone d’Activité ou Zone Industrielle...
• Développer un programme de végétalisation des toits plats et des façades en commençant par les bâtiments municipaux
• Lutter contre l’imperméabilisation des sols, en laissant des sols et des trottoirs plus “ naturels ” (herbes folles aux pieds des murs et autour des pavés), végétalisation des berges de l’Orne et du Canal
• Lutter contre la pollution lumineuse pour faire revenir les espèces nocturnes (éclairage nocturne raisonné)
• Développer la mise à disposition des particuliers des nichoirs (oiseaux, insectes, chauves-souris) et installer des nichoirs dans les espaces et sur les bâtiments publics
• Établir un atlas de la biodiversité à l’échelle de la ville et de l’agglomération et mettre à disposition ces données publiques dans le cadre de la démarche Open-data
• Instaurer le principe de compensation écologique systématique dans les projets et travaux d’aménagement
Mettre au cœur de la vie des quartiers l’éducation à l’environnement pour favoriser un changement des pratiques
• Soutenir les initiatives de jardins partagés, de jardins familiaux, de jardins d’insertion et de plates-bandes potagères dans les quartiers
• Sanctuariser le nombre de parcelles existantes dans les jardins familiaux. Engager un dialogue direct avec les jardiniers et les associations pour définir les évolutions possibles, notamment pour les jardins de Cormelles le Royal
• Aider à l’acquisition de carrés potagers dans les résidences collectives
• Sensibiliser les syndics et co-propriétaires sur les actions à mener en matière de préservation de la biodiversité (gestion des espaces verts, travaux de rénovation…)
• Mettre en place une campagne de découverte de la biodiversité caennaise en s’appuyant sur les associations naturalistes
• Renforcer la signalisation biodiversité et réaliser des parcours biodiversité dans les espaces publics
• Multiplier les jardins et potagers pédagogiques dans les écoles
• Mieux valoriser la forêt de Grimbosq, propriété de la ville de Caen (préserver et créer des îlots forestiers de vieillissement et de sénescence afin de protéger les espèces liées à ce milieu)