2.1.1. Agir sur les consommations : L’énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas !
2.1.1. Agir sur les consommations : L’énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas !
Réduire les consommations de la ville c’est, à confort égal, réduire la facture de la collectivité
La ville de Caen dispose d’un important patrimoine. L’évolution des coûts de l’énergie nous enseigne que sans intervention la facture pourrait augmenter de plus 50% d’ici 2020. Agir sur le patrimoine de la ville, c’est non seulement diminuer les émissions de gaz à effet de serre mais c’est aussi réduire la dépense publique.
• Amplifier les efforts en matière de Gestion Technique des bâtiments (régulation des chauffages et des éclairages en fonction de l’occupation et des besoins réels)
• Accompagner et sensibiliser les élu-e-s, les personnels et les partenaires de la ville occupant le patrimoine aux économies d’énergie
• Engager un plan de rénovation thermique du patrimoine municipal en donnant la priorité aux écoles et aux gymnases
• Dans le cadre du plan lumière, réduire de 25% les consommations d’éclairage public à l’horizon 2020 en supprimant l’éclairage inutile et en adoptant des systèmes de variation de puissance
• Viser la suppression, à l’horizon 2020, des chauffages au fuel et du chauffage électrique pour les bâtiments municipaux
Agir sur le bâti dans la ville
Le bâtiment représente plus de 40 % des consommations énergétiques et presque un quart des émissions de gaz à effet de serre ; c’est un des leviers très importants de la transition énergétique. Les sources de déperdition énergétique sont désormais connues. Parce qu’il est temps d’agir, nous voulons prioriser par l’accompagnement, les actions sans délai.
• Instaurer un moratoire dès le printemps 2014 sur la démolition des logements habitables. Imposer avant toute démolition l’étude des solutions alternatives telles la densification ou la surélévation et intégrer les coûts environnementaux de l’énergie grise (démolition, reconstruction)
• Engager un plan ambitieux de rénovation des logements : pour un logement construit, un logement fera l’objet d’une réhabilitation lourde
• Viser pour tout logement ou bâtiment neuf la norme BEPOS (bâtiment à énergie positive) en anticipant sur la réglementation thermique actuelle (parce qu’on ne construit pas tous les jours et lorsqu’on construit, c’est pour longtemps)
• Permettre au travers de notre règlement d’urbanisme toute architecture fondée sur des dispositions de type bioclimatique et l’intégration des énergies renouvelables (solaire, éolien), récupération d’énergie (eaux usées), toits végétalisés, matériaux bio-sourcés, etc.
• Renforcer les moyens affectés à l’opération programmée de l’amélioration de l’habitat visant à lutter contre la précarité énergétique
• Mettre en place un système de soutien financier pour les copropriétés qui s’engagent à réaliser des travaux d’économies d’énergie
• Développer une politique de conseil au logement pour les ménages en situation de précarité énergétique et mettre en place un accompagnement pour les premiers travaux. Favoriser le développement de l’autoréhabilitation
• Soutenir les réseaux de professionnels ou amateurs travaillant sur l’innovation, les éco-matériaux, leur production en circuits courts, et les conditions de leur mise en œuvre de façon légale et reconnue par les assurances décennales
• Décourager systématiquement l’usage du chauffage électrique
Reprendre la main sur les contrats de distribution de gaz et d’électricité
On ne le sait que trop peu mais les villes sont compétentes en matière de distribution de gaz et d’électricité. Le contrat de distribution d’électricité aujourd’hui géré par un syndicat intercommunal dont la ville est membre (le SDEC énergie) arrive à son terme en 2017
• Redéfinir les objectifs des contrats de concession de distribution de gaz et d’électricité afin de définir des objectifs ambitieux de maîtrise de l’énergie.
• Étudier sur le territoire la mise en œuvre de gestion intelligente des réseaux dits “smart-grids” : ils permettent d’optimiser le rapport entre la production, la distribution et la consommation.