4.4 Reconquérir nos espaces publics
Les espaces publics (espaces de passage et de rassemblement que sont les rues, les places, les jardins publics…) sont le lieu concret du « vivre ensemble », là où se tisse dans la ville une part de notre vie collective. Là où se joue, sans qu’on en soit toujours conscient, une grande part de la qualité de notre vie dans une ville : espace de loisirs, d’échanges, de promenades ou de flânerie, les espaces publics ont vocation à ce que chaque caennais puisse en bénéficier. Mais ils sont aussi, pour l’heure, trop largement grignotés par une unique « fonction » qui tend à les «privatiser» : places occupées par des parkings, friches transformées en centres commerciaux, où la publicité ne cesse de se développer. Ce processus de privatisation de l’espace public est progressif, lent et multiforme et contribue à faire des rues et des places, des espaces vidés de leurs usages possibles et de toute convivialité.
Nos objectifs
Réaffirmer le caractère « public » de ces espaces collectifs comme lieux de partage, comme espaces de vie et d’apprentissage et rompre avec les logiques de territoires séparés. Faire que l’espace public redevienne véritablement un bien commun, afin de rendre possible une ville plus ouverte aux usages sociaux de tous les âges, une ville plus lente, plus humaine, plus douce. Cela passe par le rééquilibrage du partage de la rue et la stimulation des initiatives et des usages de chacun dans les espaces publics de Caen.
Nos engagements
• Réaliser un centre-ville 100% piéton en commençant par piétonniser la rue Arcisse de Caumont, la rue des Croisiers, les rues Pémagnie et Demolombe, une partie de la place de la République, la place Letellier (Quatrans)
• Repenser un plan de circulation d’ensemble du centre-ville. Généraliser le jalonnement et le fléchage public pour les piétons et les cyclistes aux entrées du centre-ville (parkings, axes pénétrants, …) afin d’inciter les automobilistes à se passer de leur voiture
• Assurer une continuité piétonne complète dans le centre-ville, d’une Abbaye à l’autre (selon un axe est/ouest), et du Château à la Prairie (axe nord/sud). Étendre cette continuité au-delà de l’Orne, à travers les ponts qui l’enjambent, en généralisant les passerelles pour piétons et cyclistes, comme celle actuellement en construction sur le pont Churchill
• Réduire la place de la publicité en ville, limiter le nombre et la plage de fonctionnement des affichages lumineux, gros consommateurs d’électricité et qui représentent une pollution visuelle importante pour le voisinage
• Lutter contre le stationnement gênant (sur trottoir, pistes cyclables...) dans l’ensemble des quartiers de la ville
• Diviser de moitié le programme d’illuminations de Noël (coût actuel 550 000 euros par an) et redéployer une partie des crédits pour définir en lien avec les associations sportives, culturelles et commerçantes un programme d’animation bénéficiant à tous les quartiers lors des fêtes de fin d’année
• Redonner vie à nos places laissées à l’abandon, à l’état de parking ou de carrefours. Nous lancerons un vaste remue-méninges citoyen “Nos places en 2020” afin de dessiner leur devenir avec les habitants