La réforme territoriale annoncée par l’Elysée le lundi 2 juin a plongé le groupe écologiste au Conseil Régional de Picardie dans la consternation.

Le Président de la République a annoncé cette réforme depuis 6 mois et aucune réelle consultation n’a eu lieu avec les territoires en dehors d’entretiens avec certains dirigeants de régions dont il ne transparaissait pas d’orientations claires, sauf une fusion annoncée avec la région Nord-Pas-de-Calais pour ce qui concerne la Picardie.

Nous sommes désormais placés devant un scenario inédit et unique de fusion entre les régions Picardie et Champagne-Ardenne.

Au-delà du cas picard et champenois, c’est une carte totalement absurde des régions françaises qui a été redessinée pour engager l’avenir du pays et de nos concitoyens.

Le groupe écologiste au Conseil régional rappelle qu’il a soutenu à plusieurs reprises la suppression des Conseil généraux et un renforcement des compétences régionales, éléments importants et intéressants de la réforme territoriale proposée.

Mais la constitution de mégas-régions à la superficie étendue et aux contours baroques ne semble pas une réponse adaptée pour rendre service aux citoyens et proposer un projet de développement et d’aménagement. Celui-ci doit se faire sur un territoire cohérent disposant de réseaux, d’équipements, de bassins de vie, de formation et d’emploi pouvant être rassemblés dans un projet commun.

Le transfert de compétences et de ressources annoncé apparaît encore bien flou et la méthode employée pour la cartographie n’est pas de bon augure pour la suite. La suppression des Conseils généraux apparaît trop tardive et trop incertaine alors qu’il y aurait urgence à transférer ses compétences et personnels aux régions, aux communautés de communes et à l’Etat sans attendre 2020.

Pour Christophe Porquier, « la démonstration de la pertinence de grandes régions n’a pas été faite. Elle a été sermonnée en boucle comme une évidence sans réels arguments de fond. Il serait plus sage de conserver des régions de taille déjà raisonnable tout en supprimant les départements. Faire les deux est une entorse à la décentralisation qui éloignera davantage les centre de décision des citoyens ».

Pour le groupe Ecologiste du Conseil Régional de Picardie

Christophe Porquier, conseiller régional