Tribune mai-juin 2011 : Nucléaire, le risque existe aussi en Picardie

Nucléaire, le risque existe aussi en Picardie

La région Picardie est directement concernée par le risque nucléaire. La centrale de Paluel n’est qu’à 114 km de Beauvais, les 6 réacteurs de Gravelines à 120 km d’Amiens et la centrale de Chooz à 104 km de Laon. La catastrophe de Fukushima nous rappelle que ce risque est réel et que l’énergie nucléaire est dangereuse
et incontrôlable.

En plus des 16 réacteurs qui entourent la Picardie, des convois de matières nucléaires traversent régulièrement notre région, par train ou par camion et chaque passage expose également à un risque d’accident radioactif. Le projet de construction d’un nouveau réacteur EPR à Penly (76) est également le symptôme de cet emballement nucléaire. Il est encore temps de renoncer à ce projet ruineux et dangereux.

Les élus écologistes en Picardie, comme partout en France sont mobilisés pour développer une autre politique énergétique. La Région est fortement impliquée dans le développement de la filière éolienne et de la filière bois énergie, qui sont des énergies propres et sûres, créatrices d’emplois.

C’est en développant les énergies renouvelables mais aussi et surtout en agissant sur la maîtrise de la dépense énergétique que nous répondrons aux besoins et aux préoccupations de tous. En menant une politique volontariste de lutte contre la précarité énergétique et de maîtrise des consommations nous parviendrons à aider les familles, de plus en plus nombreuses, qui peinent chaque mois à payer leur facture de chauffage et d’électricité.

Depuis cinquante ans, les crédits de recherche et d’investissement sont orientés vers le tout-nucléaire dans notre pays. Après Fukushima, le débat doit s’ouvrir sur les alternatives. Il est indispensable aujourd’hui de changer en profondeur notre modèle de production et de consommation d’énergie.

Christophe Porquier, pour le groupe Europe Ecologie – Les Verts

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