La poursuite du rassemblement Europe Ecologie en Picardie

Entretien croisé avec Isabelle Maupin (ancienne présidente du groupe Verts-PRG au CRP) et Thierry Brochot (actuel président du groupe Europe Ecologie au CRP)

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Le Fil Ecolo : Quelles sont les perspectives pour Europe Ecologie ?

Isabelle Maupin : On ne peut pas parler de l’avenir sans poser un diagnostic sur la séquence Européennes et Régionales qui vient de se conclure. Europe Ecologie, par son ouverture, a apporté de la fraîcheur et du renouvellement à notre paysage politique. De plus, c’est une des rares formations qui a fait campagne sur les véritables enjeux de chaque élection : l’Europe, chaque région…

Thierry Brochot : J’aimerais croire que c’est le contenu du programme lui-même qui a séduit les électeurs ! La reconversion écologique de l’économie, la sortie de la société du tout pétrole et du tout automobile… Ce ne sont que quelques exemples des 30 propositions que nous avions faites aux Picard-e-s.

Le Fil Ecolo : Europe Ecologie a-t-il vocation à devenir un parti comme les autres ?

TB : C’est tout l’objet du débat qui s’ouvre. Nous avons déjà un parti, Les Verts, qui a su s’ouvrir à d’autres acteurs de l’écologie politique. Historiquement, les Verts ont toujours fait cause commune avec d’autres partis politiques, réunis, par exemple, au sein de Régions et Peuples Solidaires, comme l’UDB en Bretagne. Mais le rassemblement des écologistes va bien au-delà, puisqu’il a vu des syndicalistes, des associatifs ou autres le rejoindre. C’est tout cela qu’il convient de structurer et d’ancrer durablement dans le paysage politique.

IM : Il y a déjà eu des contributions éminentes au débat : celle de Dany Cohn-Bendit, celle des députés européens et têtes de liste régionales, celle de Cécile Duflot… Des propositions de coopérative écologiste, de confédération, plein de pistes intéressantes. Le point commun de tout ça c’est qu’il faut éviter de ressembler aux autres partis qui sont rejetés par les citoyens. La poussée de l’abstentionnisme doit nous questionner sur ce qui éloigne les électeurs : le manque de renouvellement, une manière de faire de la politique, le manque de démocratie interne, les décisions qui viennent d’en haut, etc. Il faut qu’Europe Ecologie soit un endroit où chacun trouve sa place sans être otage des courants, des alliances, des enjeux de pouvoir. Ça doit être un mouvement qui respire !

TB : Entièrement d’accord, mais avec quand même l’obligation de se structurer ! Je prends un exemple : il y a des élections cantonales l’année prochaine dans l’Oise. Qui doit décider des alliances ? Qui doit désigner des candidats ? Pour moi, c’est, logiquement, une assemblée générale qui décide de ces choses après qu’on lui ait présenté les différentes possibilités.

Le Fil Ecolo : Quelles sont les étapes prévues ?

IM : Après la décision unanime du CNIR (parlement interne) des Verts de poursuivre le rassemblement, le débat s’est poursuivi dans les régions le samedi 8 mai. Ensuite, une synthèse nationale de ces débats régionaux est prévue pour le premier week-end de juin. Enfin, les journées d’été des Verts-Europe Ecologie seront largement consacrées à ce débat pendant la deuxième quinzaine d’août.

Le Fil Ecolo : Quelle sera la part des élus au conseil régional dans ce débat ?

TB : Nous étions tous présents lors de la dernière réunion du comité d’animation et de pilotage à Noyon. Nous allons suivre tout cela assidûment et apporter notre contribution au débat dans le respect du principe 1 homme = 1 voix !

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