Débat d’Orientation Budgétaire 2011

Intervention de Christophe Porquier

au nom du groupe Europe Ecologiephoto groupe session

Monsieur le Président,

Monsieur le Président du CESER,

Chers collègues,

Nous connaissons tous le contexte dans lequel doivent aujourd’hui évoluer les collectivités locales : gel des dotations de l’Etat et suppression de la fiscalité directe, malgré l’évolution mécanique des dépenses de fonctionnement qui leur reviennent. C’est une machine de guerre du gouvernement contre les collectivités locales destinée ni plus ni moins à les étrangler financièrement.

La création d’une micro-association d’élus régionaux de droite mise en place directement par l’Elysée est d’ailleurs un aveu de l’option tacticienne qui préside aux manœuvres du chef de l’Etat à l’égard des collectivités dont les électeurs n’ont pas eu le bon goût de voter pour les listes qu’il soutenait.

Mais le fond du problème ne réside pas dans les micro-associations d’élus ou les micro-partis de celles et ceux qui s’y retrouvent.

Car ce détricotage des régions et des départements est non seulement arbitraire, mais il est surtout une grande reculade par rapport à ce que les collectivités locales ont apporté au pays depuis près de trente ans, au-delà de leur couleur politique.

Qui peut contester que les collèges et les lycées ont été mieux administrés et suivis dans leurs investissements par les Conseils généraux et régionaux que par l’Etat ? La décentralisation a permis de rapprocher la décision des citoyens, elle a rendu l’action publique plus efficace. Ainsi, bien avant les annonces du Grenelle de l’environnement et ses renoncements successifs, les Régions françaises se sont mobilisées pour un développement durable dans les faits, en mettant en œuvre concrètement des politiques de préservation de la biodiversité, de développement des transports collectifs, de soutien à une agriculture respectueuse de l’environnement.

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