Plénière sur le vote du Budget 2015 – Intervention de Sandrine Rousseau

Sandrine Rousseau 2

La première séance plénière du Conseil régional NPDC de 2015 s’est déroulée du jeudi 29 janvier au vendredi 30. Elle a été principalement consacrée au Budget primitif de l’institution pour l’année 2015 qui a été débattu et voté en présence du CESER.

A l’occasion de ce débat, Sandrine Rousseau, Co-présidente du groupe EELV et Vice-Présidente Enseignement Supérieur et Recherche, a présenté les raisons pour lesquelles le groupe écologiste est solidaire de ce budget qu’il a marqué de son empreinte en mettant « l’accent sur la transition, la participation citoyenne et la création d’emplois locaux et de qualité ».

Sandrine Rousseau a ainsi pu faire le point sur les avancées des politiques menées par les Vices-présidents écologistes :

« 2014 a été l’année de la concrétisation de beaucoup de nos politiques, 2015 sera, et le budget le montre, sur tous les chapitres, l’année du renforcement et de la mobilisation.

Grâce au vœu qui a été voté, lors de la dernière séance plénière, sur le climat, l’ensemble de nos politiques, de nos actions, de notre communication sera marqué par cette grande échéance qui est la négociation de l’ultime chance pour trouver un accord sur le climat.

C’est pourquoi, dès 2015, une conférence de 100 citoyens sera mobilisée pour discuter de cette COP21, comme ce fut le cas sur le sommet mondial de la biodiversité en 2012 ou sur le débat national de la transition énergétique en 2013.

Je vais détailler un peu les choses pour juste montrer quelque chose en filigrane : tout euro dépensé est utile ; ce qu’on dit, on le fait ; ce sur quoi on s’engage, on le met en œuvre.Je pense qu’à l’issue de ces débats, cela peut être utile de rappeler quelques éléments.

Première chose, nous avons mis en place en 2014 le plan « 100 000 logements » ; 21 % des gaz à effet de serre de la région sont concernés par ces logements et, aujourd’hui, on peut se féliciter que plus de 50 000 logements ont déjà été mis en œuvre et que 2015 sera l’année de mise en place de l’opérateur de tiers financement, ce qui va permettre de développer massivement cette réhabilitation de logements et de faire en sorte d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé, à savoir qu’en 2050, ce seront 1 300 000 logements, qui sont des passoires énergétiques de la région, qui seront rénovés ; je rappelle ce chiffre : 1 300 000 logements.
2015 sera aussi l’année de la création de l’opérateur des énergies renouvelables, qui, lui aussi, évidemment, participe de la politique de transition.
Ce sont aussi des programmes de coopération, qui font que la transition n’est pas que le fait du Nord – Pas de Calais, mais que l’on irrigue et que l’on diffuse cette transition partout au travers de nos politiques de coopération. Ainsi le Plan climat territorial de l’État du Minas-Gerais au Brésil a été soutenu par nous en 2014 et se poursuivra en 2015. C’est le cas aussi de la politique de protection de la biodiversité à Madagascar, le développement du photovoltaïque dans la région de Kayes au Mali.
2015 est aussi l’année de la concrétisation de l’accord-cadre avec l’Agence française de développement, qui va  permettre de contribuer à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros à mener à bien des programmes de transition et de coopération à travers le monde.
2015 est aussi l’année du développement de la bio dans le Nord – Pas de Calais ; c’est l’année où va réellement prendre de l’ampleur le plan de développement du bio 2014-2020, qui a été signé par huit partenaires en 2014. Ce plan, dont l’objectif affiché est de doubler les surfaces et les exploitations d’agriculture biologique à l’horizon 2017, se donne aussi pour objectif d’offrir aux habitants une production biologique de proximité et diversifiée. Quand on sait l’importance qu’a la nourriture dans la santé des habitants, on se doute que cela aura des effets très positifs pour la population.
2014 a vu aussi la création de deux nouvelles filières régionales bio : celle du pain avec Ptinord et de la filière viande avec l’association « Viande bio du Nord – Pas de Calais ». En 2015, on va travailler sur la création de nouvelles filières bio en sucre et en céréales. Évidemment, je ne m’étends pas sur les programmes de recherche sur la biodiversité, sur la transition, sur le climat, etc. Je suis sûre que vous me poserez des questions après là-dessus et j’aurai l’occasion sans
doute d’y revenir.

 

Tous les changements dont on vous parle là se font aussi avec le souci permanent de la mobilisation des citoyens de la région et que toutes les politiques publiques que l’on mène se fassent avec eux.

C’est le cas, par exemple, de l’instance régionale de débat public, qui a porté trois débats depuis 2012, et notamment sur le système alimentaire en région. 2015 verra la concrétisation d’une partie de ces débats, puisque le plan alimentation qui a été discuté lors de ces débats va être mis en place sur la base des réflexions des citoyens, ce qui permet d’enrichir nos politiques publiques.
2015, c’est aussi le développement du budget participatif des lycées. Rappelons que 30 lycées ont adopté ce budget participatif, que ce sont, au final, 3 500 jeunes qui participent comme cela au vote de budgets qui leur permettent une amélioration de leur qualité de vie. C’est un dispositif qui, globalement, rencontre beaucoup d’avis favorables par les parties prenantes à l’intérieur des lycées.

C’est aussi, sur le secteur de l’enseignement supérieur, la concrétisation et la révision du Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui va se concrétiser par des débats dans l’ensemble des territoires de la région. C’est le soutien accru à Chercheurs – Citoyens et c’est aussi faire des universités de la région des universités zéro carbone, et donc lancer des appels à projets pour les étudiants.
Concernant les associations, elles jouent un rôle considérable, on le sait, sur la cohésion sociale de notre région. Au final, ce sont 600 000 bénévoles, qui représentent 12 % de l’emploi privé de la région, que nous soutenons grâce au maintien du budget de soutien aux associations. La Région, comme cela, soutient plus de 2 000 associations et, à la fin, c’est non seulement de la vie collective, mais c’est aussi de l’emploi.

La politique citoyenneté, qui voit la participation des habitants des quartiers les plus en difficulté, verra aussi la création en 2015 d’universités populaires sur l’ensemble des territoires.

Enfin, et on ne le dit pas assez, les politiques que nous menons, c’est de la création d’emplois, beaucoup de création d’emplois. Par exemple, sur le Plan « 100 000 logements », 20 000 emplois directs ont été créés ; sur le Plan forêt, 1000 emplois ont été créés directement28 000 emplois associés. Sur l’agriculture, c’est la transmission des exploitations, et donc l’emploi agricole qui est maintenu. Sur les quartiers populaires, 12 % des crédits FEDER vont être mis à destination des populations de ces emplois populaires pour soutenir leur activité, et donc, on peut supposer qu’il y a beaucoup d’emplois à la clef, même si, pour l’instant, ils ne sont pas encore directement concrétisés. Sur les emplois étudiants et l’emploi scientifique, ce sont tout de même plus de 1 500 emplois qui ont directement été créés par ce biais.
Je ne vais pas continuer plus longtemps, nous reparlerons de la position que nous adopterons sur le budget, mais sachez tout de même que tout euro dépensé a une utilité, une utilité directe de mobilisation de nos citoyens et de transformation du modèle économique et social de notre région. »

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