Séance Plénière des 20 et 21 septembre 2012 – Apprentissage

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Intervention de Catherine BOURGEOIS

 Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président

Mesdames, Messieurs,

Nous vous soutenons dans votre volonté de développer l’apprentissage et d’atteindre les 42 000 places prévues par le COM (Contrat d’Objectifs et de Moyens).

Pour cela, il semble important :

Dans un premier temps, de maintenir les actions en termes d’information. Celle-ci doit se faire auprès des jeunes, mais également auprès des parents qui, très souvent, ont des difficultés à percevoir les tenants et les aboutissants du contrat d’apprentissage. Les missions locales, les Espaces Info Formation, la plateforme Prim’ sont en la matière primordiaux.

Dans un deuxième temps, il convient de poursuivre et de renforcer les actions en termes d’orientation.  La question du décrochage est majeure.

Nos interrogations portent sur les moyens à mettre en œuvre pour que l’orientation soit choisie et non subie et pour que l’entrée dans l’apprentissage ne se fasse pas précocement au détriment des intérêts à long terme de l’enfant.

Il est à regretter de voir diminuer la part des sortants de niveaux Bac+2 à Bac +5 (en 2011), alors que ce sont sur ces niveaux que la part d’emploi est la meilleure.

La vision restrictive consistant à assimiler apprentissage et faible niveau de qualification doit devenir une exception, comme le souligne le dossier spécial apprentissage dans l’enseignement supérieur du Monde de ce jour.

Enfin, il nous semble important de maintenir et de développer une relation forte avec les entreprises. Celles-ci doivent percevoir l’apprentissage comme une opportunité d’avenir et non comme une contrainte. Combien de jeunes, à ce jour, ne peuvent démarrer leur formation faute d’avoir trouvé le bon interlocuteur et obtenu un contrat. Comme en témoigne les anciens apprentis, l’expérience professionnelle acquise en entreprise est le meilleur tremplin pour trouver un emploi durable.

Cette meilleure insertion professionnelle est notamment le fait du tutorat caractérisé par une pédagogie adaptée. Il est à souligner que la formation des tuteurs demeure une des clés d’un apprentissage réussi et il convient de la renforcer.

Notre groupe Europe Ecologie, reste convaincu que dans un contexte de mutualisation des actions en faveur des jeunes avec les plateformes territoriales et le pacte pour l’avenir et l’emploi des jeunes, l’apprentissage représente un des antidotes au chômage des jeunes.

C’est l’occasion de travailler avec les branches et de développer des filières.

Les travaux de la commission dédiée aux emplois de demain et au Développement Durable du CCREFP (Comité de Coordination Régional pour l’Emploi et la Formation Professionnelle), coprésidée par notre collègue Francine Herbaut-Dauptain et l’Etat, mettent en avant les  besoins de main d’œuvre croissants de tous niveaux de qualification dans les secteurs de l’Economie sociale et solidaire (ESS), la rénovation énergétique et thermique des bâtiments.

L’apprentissage semble une solution à l’obtention d’un personnel qualifié occupant des emplois de proximité et non délocalisables. Il peut être une voie de formation privilégiée à la mise en place de la transition écologique et énergétique énoncée au cours de la conférence environnementale.

De même, la récente étude sur les gisements d’emplois de l’économie verte a permis de mettre en exergue de futurs besoins : dans le recyclage, en sylviculture, etc … Ceux-ci pourront être satisfaits par l’ajustement de l’appareil de formation, en concertation avec les partenaires en fonction des évolutions professionnelles. L’apprentissage est une des voies à développer pour maintenir les compétences et les emplois sur notre région.

Je vous remercie de votre attention.

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