Club des entreprises bio

charte bio 27 04

 

 

 

Le Club des entreprises bio s’est réuni le 24 avril

Jean-Louis Robillard, Vice-président délégué à l’alimentation, à la régionalisation de l’agriculture et à la ruralité a introduit la réunion du Club des entreprises bio consacrée aux tendances du marché pour les produits alimentaires.

« Après la conférence régionale sur l’agriculture bio du 14 mars qui a rassemblé un large public en vue d’établir un diagnostic de la situation en région Nord – Pas de Calais ; les appréciations ont été positives, les débats riches. Du discours il faut passer à l’action, nous devons absolument augmenter la surface agricole cultivée en bio, en adéquation avec les besoins des entreprises, et développer ainsi du bio local.

Le Club bio n’est pas un cercle où l’on s’affiche, c’est un lieu de travail concret, un lieu d’échange et d’information pour les entreprises qui produisent ou transforment du bio. J’estime qu’il serait nécessaire maintenant de constituer des groupes de travail sur les filières. Il faut aussi mettre l’accent sur la restauration collective en bio. La Région a plus à faire en la matière. »

 

Les tendances du marché : Xavier Terlet

 

 

L’intervention de Xavier Terlet du cabinet conseil XTC est une aide pour décoder les tendances de consommation et mieux connaître les consommateurs.  L’étude réalisée et présentée montre qu’il y a une véritable attente sur le bio. Elle offre des pistes pour répondre à la question: comment convaincre le consommateur ?

– Malgré ou à cause de la crise au rayon alimentation, l’acheteur est à la recherche du plaisir. Il reste néanmoins exigeant et responsable. Si le plaisir est sa revendication principale, il  a aussi des impératifs de santé, de praticité, de naturalité et d’éthique. Le bio n’est pas une fin mais un moyen d’apporter au consommateur une garantie d’innocuité.

– Pour faire face à la concurrence il ne suffit pas de mettre le label « bio », il faut que le produit soit bon et également réponde à tous les critères exprimés par le consommateur. D’après l’étude présentée il faut ouvrir le marché, et sortir d’une consommation « militante ». Le potentiel est réel. L’offre doit être présente en grande et moyenne surface. L’avantage du bio c’est qu’il développe de vrais arguments, sans oublier que le produit est bon ! La force des producteurs c’est qu’ils mettent sur le marché des produits dont ils peuvent donner la provenance, détailler le contenu… Ils peuvent donc communiquer sur les valeurs du bio.

– Un des leviers de développement des ventes peut être la MDD (marque des distributeurs)- on y trouve 30 % des innovations. Les marques de distributeurs proposent du bio local, c’est une piste pour les industriels qui souhaitent se développer. Les réseaux spécialisés ont un avenir car ils ont une expertise réelle. Elle fera la différence ainsi que la proximité. Très appréciée actuellement car elle crée un lien prisé par tous. Toujours selon l’étude présentée, la prime ira à ceux qui savent expliquer, qui ont davantage de preuves à donner,  qui les donneront au service du  plaisir à apporter aux gens. « Le bio garantit le plaisir, c’est l’enjeu ».

 

Cette présentation a donné lieu à un débat dans la salle, les pistes de réflexions sont lancées… Le second temps de la rencontre était consacré à l’arrivée de trois nouvelles entreprises dans le club bio.

Trois nouveaux adhérents au club bio

Le club d’entreprises bio créé en 2010 rassemble déjà 15 membres, 5 filières y sont représentées Ses objectifs sont d’apporter de l’info sur le bio, favoriser les échanges entre les entreprises, d’améliorer la coordination entre les opérateurs économiques d’une même filière et de filières complémentaires afin de mieux les structurer. Construire des solutions collectives pour optimiser et développer la compétitivité.

Les représentants de trois entreprises se sont engagés en signant la charte du club. Ils ont expliqué leurs motivations :

 

 

*Grégoire Dupont, est le gérant  de « Fort & Vert » à Arras. Une plateforme logistique dédiée à la commercialisation de fruits et légumes biologiques vers les différents circuits de distribution. Ce responsable d’entreprise a choisi d’adhérer au club pour 3 raisons : préparer l’avenir, communiquer et échanger et coopérer avec les entreprises de la région. Considérant que la société est jeune dans la filière, il est intéressant de s’appuyer sur un réseau de relations. « 2012  est pour moi une année de coopération, qui dit coopération dit échange et construction de filières viables, durables pour un vrai développement de l’agriculture bio ».

 

 

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*Anthony Beharelle,  gérant et fondateur de « Croc la vie », en 2009,  propose une restauration collective 100% bio pour les crèches. 600 repas par jour pour 23 structures. Une vocation locale avec un approvisionnement local lorsque les filières existent. Anthony Beharelle privilégie le modèle de l’agriculture paysanne. « Je suis là pour partager avec les autres acteurs qui ont des problématiques similaires. Nous sommes en terrain vierge au niveau de la structuration de la filière, les besoins sont importants en restauration collective ; on a la chance de pouvoir construire, et pour une juste rémunération… C’est comme une mission : contribuer à cette structuration de filière qui a une utilité sociétale. Agréger les besoins donne une lisibilité aux agriculteurs. Pour eux le problème qui se pose lors de la transition vers le bio, c’est l’assurance d’avoir des débouchés, d’où l’importance de ce club ». (photo)

 

 

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*France Cake Tradition à Tourcoing   a été repris par Stéphane Debeunne en 1996. La fabrication d’un cake très traditionnel  qui rime avec naturel s’est orientée en quelques mois vers le bio. Fini l’huile de palme, bienvenue à l’huile de colza en provenance de Picardie. Le patron cherche un approvisionnement maximum en produits bio. Il est donc en demande de filières plus organisées. « Le Nord – Pas de Calais peut avoir une place significative dans le développement de la filière bio et cela contribuera, comme d’autres innovations, à changer positivement l’image de notre région ».

 

 

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Le travail vers la conversion se poursuit, Jean-Louis Robillard compte s’appuyer sur l’ intelligence collective régionale pour faire progresser le bio en Nord – Pas de Calais au bénéfice de la population, des agriculteurs et de l’ensemble des acteurs économiques.

Rendez-vous pour la prochaine réunion du Club Bio : le 1er juin durant la manifestation « Terres en Fêtes »

 

Liens :

Croc la Vie : http://www.croc-la-vie.com/

Fort & Vert : www.fortetvert.fr

France cake tradition : http://www.francecaketradition.fr/ également sur Wéo : http://www.weo.fr/video/regarder/5dbabd01697s/La-vie-durable

 

 

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