JEAN-FRANCOIS CARON – Intervention sur les transports

Séance Plénière des 24 et 25 novembre 2011

Monsieur le Président, il est un peu compliqué tout de même de réagir après une intervention qui met en perspective le transport de manière large, la logistique, et qui pose, en fait, une question sociétale de notre point de vue.

Je réagis parce que c’est le lieu pour le faire, mais les réactions, on les a au fur et à mesure que l’on parle du développement du ferroviaire, du développement de la voie d’eau et d’autres raisonnements.

Ce préalable posé, simplement dire, en réaction rapide, évidemment, la question d’une meilleure organisation, par exemple, de l’offre portuaire ne se discute pas, une meilleure adaptation de l’offre portuaire aux enjeux du moment ne se discute pas, une meilleure intermodalité et tout ce que cela nécessite ne se discutent pas.

Cela dit, on ne peut pas non plus faire l’impasse sur le fait qu’aujourd’hui, ces questions de la logistique notamment, posent des questions de durabilité par rapport aux coûts qui sont attendus demain, c’est-à-dire que l’explosion, par exemple, du prix du pétrole va modifier globalement beaucoup de règles et il faut que cela s’anticipe. D’ailleurs, heureusement, cela va favoriser la voie d’eau, heureusement, cela va favoriser le mode maritime et le mode ferroviaire. Je ne suis pas sûr que cela favorise le transport aérien qui, par ailleurs, est porteur de beaucoup de coûts indirects ; on pourrait parler de coûts de santé, d’effets sur le réchauffement climatique et autres.

On ne peut pas raisonner ces questions sans se déconnecter des impacts globaux et prévisibles, et donc une bonne gestion est de les anticiper.

Pour terminer, je pense qu’on ne peut pas non plus tenir ces discours sur les évolutions logistiques sans, simultanément, tenir une stratégie – je ne dis pas que ce n’est pas ce qui est fait par la Chambre de commerce – sur la relocalisation circuits courts. Considérer que le développement doit en permanence venir d’Amsterdam, d’Anvers ou de Dunkerque… Les ananas viendront toujours d’ailleurs, c’est sûr, donc il ne faut pas non plus tomber dans la caricature, mais il y a tout de même tout un enjeu, et c’est l’ensemble de nos politiques régionales et des politiques de la Chambre de commerce, qui est de donner une véritable crédibilité au redéveloppement de nos circuits courts, et cela, il faut être volontariste, parce que, par exemple, Philippe VASSEUR connaît bien les questions agricoles, cela veut dire qu’il faut faire bouger les lignes sur les productions agricoles et  la connexion de l’offre et de la demande, mais on pourrait prendre comme cela beaucoup d’exemples.

C’est par l’action conjuguée de notre Conseil régional et des acteurs économiques que l’on arrivera à reconstruire ces circuits courts.

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