l’eau dans l’audomarois

L’opération « Eau dans l’Audomarois » doit permettre de nous interroger sur la gestion d’une ressource naturelle qui devient rare et de plus en plus chère, elle fait aujourd’hui l’objet de « conflits d’usage ».

 

Portée dans les services régionaux par la DGA « Partenariat territoriaux et européens », et plus particulièrement la Direction du développement territorial, le dossier se constitue autour des deux dimensions « aménagement du territoire » (un projet de territoire) et « développement économique » (un projet de filière).

 

Les Marais de l’Audomarois sont un écosystème exceptionnel (éligible à la convention Ramsar[1]). Leur qualité et par suite leur gestion, sont un enjeu d’envergure régionale. Cette opération donne l’occasion de développer des savoir-faire au regard de la sauvegarde et du développement des zones humides qui pourront servir par la suite à d’autres territoires régionaux ou extra régionaux.

 

Par ailleurs, 193 éco-entreprises régionales travaillent dans le secteur de l’eau. Leur mise en synergie dans le cadre d’un « cluster » faciliterait leur développement et une meilleure réponse régionale à la problématique de l’eau. Ce pôle de compétence pourrait être situé dans l’Audomarois et renforcer le développement de cette partie du territoire régional.

 

Cette dynamique est l’occasion également de constituer un « pôle de recherche et développement » à partir des laboratoires de recherches qui en région travaillent sur l’eau.

De nombreux acteurs sont concernés et pour une grande part mobilisés sur ce dossier, en particulier : le Parc Naturel Régional Cap et Marais d’Opale, le SAGE de l’Aa, la CLE de l’Audomarois, la Communauté d’agglomération de Saint-Omer, le Pays, l’Agence d’urbanisme et de développement, la CCI Grand Lille, le CD2E, St Omer développement, l’Agence de l’Eau Artois Picardie, le Conseil Général du Pas de Calais, le Conseil régional (DDT, DAE, DENV, DFP). Une première ébauche d’une « gouvernance calibrée et située » est manifestement en voie de constitution, à laquelle il conviendra, sans doute, d’ajouter les représentants des agriculteurs locaux.

 

La mise en place de cette opération de développement conduira la Région à interroger les grands secteurs utilisateurs de cette ressource et à préciser sa stratégie au regard de ce bien commun qu’est l’eau.


[1] La Convention sur les zones humides d’importance internationale, appelée Convention de Ramsar, est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

Négocié tout au long des années 1960 par des pays et des organisations non gouvernementales préoccupés devant la perte et la dégradation croissantes des zones humides qui servaient d’habitats aux oiseaux d’eau migrateurs, le traité a été adopté dans la ville iranienne de Ramsar, en 1971, et est entré en vigueur en 1975. C’est le seul traité mondial du domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète.

Remonter