le diabète

En retenant l’intitulé « Diabète » pour la dernière opération de développement, la C15 a voulu que soit investiguée la thématique de la santé dans ses rapports avec le nouveau modèle de développement.

 

Concernant le diabète, la France est désormais dans une situation épidémique puisque l’Institut de veille sanitaire indique qu’entre 2000 et 2009, le nombre de personnes atteintes de diabète est passé de 1,6 millions à 2,9 millions. Le taux de personnes atteintes (4,4 %) était en 2009 celui que les experts annonçaient pour 2016.

 

La région Nord – Pas de Calais est particulièrement touchée, avec un taux de prévalence de 5,3 %. L’augmentation du nombre de personnes diabétiques est liée au phénomène de surpoids et d’obésité (ainsi qu’au vieillissement de la population) dont la corrélation avec les difficultés sociales est avérée.

 

L’alimentation riche en graisses et en sucres ainsi que la sédentarité sont les facteurs qui contribuent le plus à ce surplus de poids. Avec le temps, l’accumulation de gras dans les organes cause une résistance à l’insuline, premier pas vers le diabète de type 2.

En effet, si le facteur héréditaire n’est pas à négliger, le diabète est assurément une maladie de civilisation, due à des facteurs socio-économiques.

 

Il est corrélé avec le modèle d’alimentation occidental caractérisé par sa richesse en produits transformés et en produits animaux, et éloigné des recommandations nutritionnelles. Notre société n’a pas pris suffisamment conscience de l’importance du concept d’exposition alimentaire et des dérives que cela entraîne. Le consommateur étant rarement éclairé sur les problèmes nutritionnels et écologiques, il lui est difficile d’effectuer les meilleurs choix de consommation pour sa santé et l’environnement.

 

 

Dans le même temps, le Nord – Pas de Calais peut se féliciter de la présence sur son sol d’équipes de recherche de renommée internationale. Les collectivités publiques investissent des montants importants pour que se développe un pôle de recherche et d’activité de visibilité internationale autour de EGID (European Genomic Institute for Diabetes) mais aussi dans le domaine de la recherche sur la « médecine personnalisée », autour des équipements récemment retenus dans le cadre du plan « Investissements d’avenir » comme le Ligan-PM (plateforme de séquençage du génome de nouvelle génération) ou l’imaginEX Bio Med (imagerie cellulaire et tissulaire).

 

 

Dans une optique de transformation écologique et sociale, l’opération de développement intitulée « diabète » doit viser une réponse territoriale à cette pathologie en :

 

  • Conjuguant au mieux l’apport de l’excellence de l’ensemble des équipes de recherche locales ;
  • Mobilisant le tissu des praticiens, associations de prévention, écoles de consommateurs, … ;
  • Renforçant et facilitant la production d’une alimentation de qualité et l’accès du plus grand nombre (des plus démunis) à une « hygiène de vie », meilleur rempart contre la maladie
  • Mobilisant les patients à ces différentes démarches.

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