Stages des étudiants en formation sociale : à un vrai problème, le gouvernement propose une mauvaise solution
Paris, le 31 octobre 2013,
Les étudiants en formation sociale ne trouvent plus les stages pourtant nécessaires à la validation de leur diplôme. En effet, depuis Juillet 2013, les administrations publiques et hospitalières ont l'obligation de rémunérer les stagiaires. L'évolution nécessaire de la loi n'a pas été accompagnée par une réfome budgétaire : ces établissements ont cessé de faire appel à ces jeunes en fin de formation.
Interpellée par les étudiants, Geneviève Fioraso a annoncé dans un communiqué de presse la suspension de l'obligation de rémunérer les stages. A un vrai problème, l'Etat propose une mauvaise solution.
"L'Etat prend le sujet par le mauvais bout, plutôt que de débloquer les fonds nécessaires à la rémunération de ces stages, il choisit la précarisation durable des étudiants", déplore Julien Bayou, conseiller régional EELV et cofondateur du collectif de défense des stagiaires, Génération précaire.
"La demande de personnel est forte dans le secteur social et elle ne fera qu'augmenter à l'avenir ; tous les jeunes diplômés de ces secteurs trouvent un emploi à la sortie de l'école. L'Etat doit débloquer les fonds nécessaires à la rémunération des stagiaires sinon ce sont tous les efforts de la région vers ces formations qui s'écroulent", remarque Laure Lechatellier, la Vice-présidente EELV en charge de ces questions. En effet, la Région soutient les formations sanitaires et sociales. En 2013, elle y aura consacré 180 millions d'euros. Laure Lechatellier a sollicité Marisol Touraine pour s'entretenir avec elle de la situation des étudiants et demande l'organisation rapide d'une table-ronde pour sortir de l'impasse.
"L'austérité nous mène à la catastrophe, surtout quand sa mise en œuvre consiste à réduire des crédits de formation. Le stage peut être un outil intéressant s'il est bien utilisé, bien encadré, correctement rémunéré. C'est un investissement dans l'avenir qui ne doit pas souffrir des logiques comptables et gestionnaires", insiste Mounir Satouri, président des élu/es EELV du Conseil régional Ile-de-France.