Qu'est ce que le champ des Possibles? C’est une couveuse d’activité, pour permettre à des personnes motivés par la création d'activité agricoles de tester leur projet. Dans un cadre juridique et matériel sécurisé,  ils sont accompagné par un réseau d’agriculteurs tuteurs. En ce moment ils sont trois jeunes à bénéficier des terrains, du matériel, de l’accompagnement de la couveuse. Deux s’installent l’an prochain. Dont un agriculteur de 57 ans que nous avons rencontré, François.

 

 

 

Fraçois s’est installé comme maraîcher bio il y a moins d’un an, en pleine Brie, dans le sud de la Seine-et-Marne. Il détonne avec le paysage environnant : une vaste plaine où champs de maïs, de blé ou de betteraves s’étendent à perte de vue.

Avant, François a travaillé dans l’élevage et dans l’agro-alimentaire. Puis il a eu envie de vivre autre chose, autrement. Alors il a passé deux ans dans la couveuse d’activités agricoles, les Champs des Possibles, pour se faire la main en maraîchage bio. Et ça a bien pris.

Il s’est installé sur 3,6 hectares, qu’il n’a pas achetés : il a conclu avec les propriétaires du terrain un prêt-à-usage, qui est un contrat plus souple (mais aussi plus précaire) que le bail rural, par lequel un propriétaire met ses terres à disposition d’un paysan à titre gratuit, en échange de quoi ce dernier les entretient.

Pour faciliter son installation, il a reçu des aides de la Région. ATABLE, une aide à l’installation en bio, et PRIMHEUR qui apporte une aide aux investissements matériels et immatériels pour les exploitations spécialisées (dont en maraîchage). Sur un investissement initial d’environ 135.000€ il a reçu 35.000€ d’aides PRIMHEUR pour l’aider à financer du matériel divers, une serre de 1200m2, une clôture électrique pour protéger ses plantations du gibier, et son système d’irrigation.

A ce jour, il distribue sa production (environ 60 paniers) par le biais d’AMAP locales dans un rayon d’environ 25km. Il planifie d’atteindre une certaine stabilité économique d’ici 2-3 ans (c’est-à-dire pour pouvoir se dégager un salaire décent en plus de son salarié et, à termes, ne plus dépendre d’aides). Pour y parvenir il doit produire environ 90 paniers, et donc de trouver de nouveaux lieux de distribution, mais aussi, à terme diversifier son activité en faisant de la transformation. D’ici 10 ans il souhaite former un jeune qui reprenne sont projet.

 

"L'objectif de ces aides régionales est de favoriser le redéploiement d’une agriculture de proximité, paysanne, biologique, en circuit court, encourageant les dynamiques collectives", rappelle l'élue Catherine Ribes

 

L’histoire de la couveuse Les Champs des Possibles commence avec Jean-Louis Colas, ancien céréalier, Jean-Louis Colas, qui, en 4 ans, a converti ses 150 hectares en bio. Désireux que cette installation continue en bio après lui, il a convaincu le spropriétaires d'une partie de ses parcelles de les vendre à l'association Terre de Lien. Sur les 80 hectares rachetés par Terre de Liens, il y en aujourd’hui 72 en céréales et élevage de moutons, 6 en maraîchage, et 2 pour la couveuse Les Champs des Possibles.