Pollution: l’Île-de-france doit changer de modèle.
Communiqué de presse des élu/es EELV du Conseil régional d'Ile-de-France
Paris, le 27 mars 2014,
A peine 10 jours après la vague de pollution, l'Île-de-France connait à nouveau un pic de pollution. Les relevés et analyses d’AirParif prévoient un dépassement du seuil d’alerte sur plusieurs jours dans l'ensemble des départements franciliens, notamment pour les particules fines.
Les écologistes saluent la décision immédiate de la mairie de Paris de rendre gratuit le stationnement résidentiel, de même que la réduction de la vitesse automobile.
Le groupe EELV régional rappelle cependant que si les réactions sont nécessaires, elles pourraient être mieux anticipées et concertées. Corinne Rufet, Vice-Présidente à l'environnement, l'agriculture et l'énergie demande une meilleur gestion de ces périodes d'alerte et la mise en place par le préfet de région d'une instance ad hoc : "Il faut maintenant organiser une cellule de crise concertée à l'échelle de la région, pour que le préfet, la région, les intercommunalités - en attendant la métropole - , et Paris, travaillent de concert dès l'annonce d'un pic de pollution : il est urgent d'être opérationnel pour protéger les populations.". Le Vice-président aux transports, Pierre Serne renchérit: "Nous devons impérativement anticiper et préparer des mesures efficaces et incitatives. Je me tiens prêt à intégrer une telle cellule de crise en lien avec les opérateurs de transports qui ont largement participé à l'effort collectif lors du dernier pic de pollution. Mais rapidement, c'est la loi sur l'air qu'il faudra refondre afin de mettre en place les mécanismes idoines permettant une mise en place automatique de la circulation alternée et la gratuité des transports sans attendre le feu vert du gouvernement. "
Les différentes instances de décision actuelles ne permettent pas de définir les responsabilités de chacune des institutions en cas d'urgence. Face à de tels épisodes de pollution et face à leur potentielle fréquence, il semble aujourd'hui indispensable que les acteurs institutionnels s'organisent et soient en ordre de marche dès l'annonce des pics par Airparif (sachant que l'annonce se fait après 24h de dépassement du seuil de pollution). Une telle cellule concertée permettrait non seulement de prendre les mesures adéquates pour que les épisodes de pollution ne durent pas, mais aussi de les expliquer, et pourquoi pas, de les anticiper... Il est aujourd'hui important que la prise de conscience sur la qualité de l'air pousse les collectivités locales à proposer des solutions concrètes en amont, de manière collective, pour éviter la répétition de ces pics.
Mounir Satouri, président du groupe, interpelle ainsi les franciliens: "J'invite les franciliens à ne pas "s'habituer"à la pollution. La pollution observée en Ile-de-France est générée par ses habitants. Pour la combattre, nous devons changer de modèle!"