Mieux financer la rénovation énergétique des copropriétés
Pour diviser par quatre les émissions régionales de gaz à effet de serre d'ici 2050, selon ses objectifs, les écologistes et la Région ont souligné l'importance de réduire la consommations énergétiques des bâtiments. Pour tenir la trajectoire, le secteur des bâtiments doit diviser par deux ses consommations énergétiques, ce qui implique de réhabiliter 125 000 logements par an dont 90 000 dans le secteur privé (pavillon et copropriétés)
En focalisant sur le parc prioritaire des copropriétés estimé à 1 million de logements, le schéma régional requiert donc la rénovation de 60 000 logements collectifs en copropriété par an dont au moins 15 000 de niveau BBC.
Pour inciter les copropriétaires à réaliser ces travaux, les écologistes ont poussé la création de la SEM Energies Posit'if, une société de tiers financement qui permettrait d'avancer l'argent et de se rémunérer sur les économies d'énergies réalisées.
Le principe a été acté par le parlement mais dans l'attente des décrets d'application, les élu/es régionaux ont donc choisi, au titre des nouveaux mécanismes financiers, d’expérimenter un éco- prêt collectif à l’échelle régionale en préfiguration d’une solution de financement des copropriétés qui pourrait être généralisée au niveau national.
L’éco-prêt collectif régional doit faciliter l’accès des syndicats de copropriétés à l’argent à moindre coût et compenser des carences d’auto-investissement de copropriétaires qui préfèrent (ou sont obligés) d’emprunter pour honorer tout ou partie de leur quote-part travaux dévolus aux économies d’énergie.
Cette expérimentation vise à démultiplier les opérations de rénovations énergétiques et à démontrer la nécessité pour les pouvoirs publics de recourir à des outils financiers à fort effet de levier (comme le tiers-financement ou l’éco-PTZ) qui viennent compléter et, à terme peut-être remplacer, le modèle traditionnel des subventions qui n’est pas adapté pour couvrir la demande. Enfin, cette expérimentation, en proposant un partenariat avec la Région, doit permettre aux acteurs bancaires de consolider, voire de créer, une offre de financement la plus adéquate face à la demande émise par les copropriétés et in fine, de faire décoller le marché de la rénovation des copropriétés.
L'ensemble du rapport est ici : CP_15-185
Pour en savoir plus :
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