Les écologistes dénoncent la supercherie des Bluecars
le mercredi 6 juillet 2011
Le groupe EELV au Conseil Régional va réaffirmer son opposition au
financement de l’opération Autolib par la Région Ile-de-France lors de la
Commission Permanente du 7 juillet 2011.
Malgré les nombreuses critiques sur la fiabilité économique du projet de
Vincent Bolloré, le Conseil de Paris a récemment voté la concession de
terrains pour implanter les stations d'Autolib. Les écologistes dénoncent
un projet faussement environnemental ainsi que son coût très élevé. Cette «
fausse bonne idée » ne fera qu’ajouter des véhicules automobiles
individuels dans la chaîne des transports, ceci en contradiction avec le
PDU (Plan de Déplacement Urbain) de la région qui vise à réduire le trafic
automobile (comme d'ailleurs l'impose la loi).
Les écologistes sont particulièrement inquiets du montage financier de
cette opération et de son coût pharaonique. En effet, chacune des 46
communes participantes paye 50 000€ par station, soit environ 25 millions
d'euros pour la seule ville de Paris. Elle devra patienter dix ans avant
d’amortir à peine 20 millions. C'est l'une des principales raisons du refus
de nombreuses villes franciliennes.
Les écologistes dénoncent l’optimisme béat qui accompagne le projet
Autolib. Ainsi, pour équilibrer son budget, Autolib devra cumuler 200 000
abonnés alors que Vélib peine à dépasser les 165 000 depuis 3 ans. C'est
donc la menace de devoir renflouer Autolib avec des deniers publics qui
plane au-dessus des villes même si Bolloré s'engage à assumer une partie
des pertes.
Ainsi, les écologistes dénoncent cette supercherie qui se targue de
bonnes intentions et que ses promoteurs souhaitent associer à une opération
d'autopartage alors qu’Autolib se résume à une banale mais coûteuse
location de voiture.
*Nom de la voiture électrique du projet Autolib