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Les écologistes dénoncent la chasse aux sans-papiers

Stoplatraque

 

Paris, le 16 octobre,

L'opération s'appelle "Mos Maiorum". Depuis le 13 octobre, jusqu'au 26, dans toute l'Europe, les forces de police procèdent à des contrôles d'identité dans l'espace Schengen et aux frontières extérieures.

"Lancée une semaine après la commémoration du drame de Lampedusa, cette traque aux sans-papiers est honteuse, inadmissible. Le nom de cette opération, avec sa référence aux "valeurs ancestrales" a des relents nauséabonds", proteste Mounir Satouri. Le président des élu/es écologistes régionaux rappelle par ailleurs que le contrôle au faciès est illégal et s'inquiète des dérives contre les droits humains qu'une telle opération ne peut qu'engendrer.

La Ligue des Droits de l'Homme, dans un communiqué, dénonce le manque de clarté sur la base légale de cette opération et a émis des doutes sur le fait que le parlement européen en ait été averti. Les écologistes s'inquiètent également des suites données à ces interpellations massives. "Il faut cesser de traiter les sans-papiers comme des criminels!", rappelle Mounir Satouri.

 

La Région a voté une résolution de soutien aux élèves sans papier des lycées franciliens. Grâce à l’adoption de cette résolution, le Conseil régional s’est engagé à « placer tous les élèves étrangers mineurs ou majeurs susceptibles d'être menacés d'expulsion sous la protection de l’assemblée régionale » et à aider ces jeunes pour qu’ils obtiennent leur 
régularisation.

"C'est plus que jamais le moment de réaffirmer notre solidarité avec ces jeunes qui vivent sous la menace quotidienne d’une expulsion alors qu’ils n’aspirent qu’à étudier sereinement", poursuit Mounir Satouri. "Je demande à ce que les lycées et lycéens soient avertis de cette opération et j'appelle les élu/es qui parrainent des lycéens à les protéger au mieux.

Les écologistes demandent la mise en place d'un processus continu de régularisation dans le cadre d'une politique adaptée et humaine d'accueil et d'immigration. "Dans cette période économique difficile, ce type d'opération ne peut que désigner l'étranger comme bouc émissaire, c'est criminel!".

 

Le groupe tient également à réaffirmer son soutien à toutes celles et ceux (syndicats, associations, professeurs, élèves), qui s’engagent auprès des sans-papiers et des centres de rétention, en particulier aux réseaux RESF, la LDH et la Cimade.

 

Catherine Ribes #stoplatraqueDavid Mbanza #stoplatraqueEmmaCosse StoplatraqueJPicardPascal Durand #stoplatraque