Jeunesse : le gouvernement à côté de la plaque
le samedi 20 octobre 2010
Aujourd’hui, 33 jeunes se retrouvent dans la rue. L’expulsion ce matin des jeunes précaires du collectif Jeudi Noir de l’hôtel particulier vide qu’ils occupaient depuis un an est un message clair de la part du gouvernement à l’attention de la jeunesse de notre pays.
Condamnés depuis hier à une expulsion sans délai par la Cour d’Appel de Paris, l’expulsion de ces jeunes mal-logés ne s’est pas faite attendre. Alors que l’Ile-de-France traverse une grave crise du logement et que la trêve hivernale a débuté à Paris, le gouvernement se contente de réduire drastiquement ses crédits en faveur de la construction de logements sociaux, de condamner et d’expulser.
Cette surdité face aux problèmes que rencontre la jeunesse, le mépris affiché face aux mobilisations étudiantes et lycéennes et une certaine part de provocation et de violence envers les jeunes qui manifestent pacifiquement sont une fuite en avant irresponsable.
C’est toute une partie de la population française qui est aujourd’hui ignorée et rejetée par le gouvernement. Cette brutalité assumée aux dépens du dialogue et de l’attention envers toute une génération, qui s’est à nouveau révélée ce matin, est catastrophique dans le climat social que nous traversons. Le gouvernement ne pourra pas continuer longtemps à mépriser sa jeunesse en lui brisant toute perspective heureuse.
Emmanuelle Cosse, Vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France en charge du logement, s’ engage à solliciter à nouveau la préfecture pour l'obliger a faire une proposition de relogement pérenne et remédier ainsi aux manquements de l’Etat face à ses obligations.
Cécile Duflot, Présidente du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional d’Ile-de-France
Emmanuelle Cosse , Vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France en charge du logement