Ile-de-France : Pour un schéma directeur respectueux de l’écologie
Comuniqué de presse de
- Mounir Satouri, Président du groupe des éluEs EELV du Conseil régional
- Alain Amedro, élu EELV du 93, Vice-président en charge de l'aménagement, de la coopération inter-régionale et des contrats ruraux
Paris, le 17 Octobre,
Ile-de-France : Pour un schéma directeur respectueux de l’écologie
Le Schéma directeur de la région Ile de France (SDRIF) sera voté en séance du Conseil régional les 24 et 25 Octobre. Ce document d’aménagement et d’urbanisme a pour objectif d’assurer la cohérence des politiques publiques dans la stratégie de développement de la Région. "Nous avons oeuvré pour que le schéma présenté soit équilibré entre développement urbain et économique et préservation des espaces naturels et agricoles", relate Alain Amedro, Vice-président en charge de l'aménagement du territoire. « Le SDRIF préfigure le développement de l’Ile-de-France sur les vingt prochaines années, rappelle l'élu. Un développement que nous voulons solidaire, durable et vertueux ».
« Par rapport au schéma directeur de 1994 toujours en vigueur, celui en cours de discussion est un immense pas en avant contre l’étalement urbain. Il permettra enfin d’imposer des règles écologiques d’extension aux maires », se réjouit Mounir Satouri, président du groupe des éluEs EELV au Conseil régional. En effet, ce schéma directeur permet une meilleure protection des zones naturelles et des terres agricoles.
« Dans la période qui s’ouvre de négociation entre les groupes politiques, nous avons déposé une quarantaine d’amendements issus des échanges avec les éluEs et militantEs EELV ainsi qu’avec les associations », signale Mounir Satouri.
La priorité est de renforcer la protection des terres agricoles. En ligne de mire, notamment, la protection du triangle de Gonesse et du Plateau de Saclay, « greniers à blé » de l’Ile-de-France. « La sauvegarde de l’espace agricole et la reconquête de l’autosuffisance alimentaire sont de vrais enjeux de développement économique. Le développement de l’activité agricole, de la production bio et des circuits courts sera générateur d’emplois pour la région », insiste Mounir Satouri. Les Franciliens doivent en effet importer près de 91% de leur nourriture. Les éluEs EELV souhaitent ainsi que la vocation agricole d’espaces potentiellement urbanisables soit préservée.
Le groupe a également été vigilant sur toutes les mesures permettant de maintenir et développer la biodiversité, qu’il s’agisse de sauvegarder des zones humides, protéger les continuités écologiques ou s’assurer de la cohérence entre les zones d’urbanisation du SDRIF et les corridors de continuité écologique nécessaires à la survie des espèces menacées.
Les amendements ont également pour objectif de préciser certaines conditions d’urbanisation de la Région. « Pour la construction de nouveaux logements indispensable à l’extension de la région et au développement de l’offre de logements sociaux, notre priorité est la densification : nous voulons que soient remplies en priorité les « dents creuses » de nos communes. L’étalement urbain doit être systématiquement limité », rappelle Mounir Satouri.
Par ailleurs, les éluEs EELV demandent que l’ouverture à l’urbanisation soit conditionnée à la création de dessertes en transports en commun strictement adaptées aux besoins de la population et du bassin de vie concerné. « Nous voulons éviter que des infrastructures soit réalisées pour implanter des grands projets inutiles comme EuropaCity dans le Triangle de Gonesse. » Autre exemple : pour les éluEs, le projet du port d’Achères doit rester à taille humaine.
Pour les transports et le développement du Grand Paris Express, les éluEs EELV insistent sur la nécessité de choix politiques forts : la priorité doit être à l’amélioration des lignes de RER, de bus et de métros existant pour répondre à l’urgence quotidienne des habitants. Dans le même temps les nouvelles lignes doivent servir en priorité au désenclavement des banlieues et à la désaturation du réseau. Les éluEs EELV rappellent qu’ils sont opposés aux liaisons entre les pôles d’affaires et les aéroports ainsi qu’à la ligne verte du Plateau de Saclay.
« L’Ile-de-France qui se dessine ainsi dans ce schéma directeur est celle des habitants, de la solidarité. Pas celle des amis, des affaires et des renvois d’ascenseurs, telle que préfigurée par Nicolas Sarkozy », se réjouit Mounir Satouri.