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Fort de Vaujours : l’ASN prie Placoplatre de revoir sa copie

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Les écologistes, qui ont demandé un moratoire sur les activités de Placo au Fort de Vaujours voient leur refus de voir exploiter cette zone contaminée confirmé par l'Autorité de Sureté nucléaire qui a demandé à l'industriel de revoir sa copie

 

Paris le 3 juillet 2014,

L'Autorité de sureté nucléaire vient de renvoyer Placoplatre à sa copie, mettant ainsi un coup d'arrêt aux travaux de démolition du Fort de Vaujours. La société de BTP va devoir préciser les dispositions qu'elle entend employer pour protéger ses salariés et surveiller l'environnement. L'ASN recommande notamment de détecter s'il y a des contaminations en uranium des batiments et des gravats.

 

En effet, ce site a été utilisé par les allemands pendant la guerre comme dépôt de munitions. Un dépôt qu’ils ont en partie détruit en partant. Le Fort a ensuite été repris par le CEA pour y mener des recherches sur le développement de détonateurs de bombes atomiques. Des recherches qui consistaient à tester sur de l’uranium des explosifs chimiques permettant de déclencher des réactions nucléaires.

Le repreneur du site, BP Placo, souhaite détruire les restes du fort et extraire les terres du site pour ouvrir une carrière de Gypse à ciel ouvert. Une activité qui impliquerait le déplacements de milliers de mètres cubes de terres polluées et éventuellement radioactives.

 

Les élu/es écologistes au coté des militants, des riverains et des associations, ont demandé à la Région et au Sénat un moratoire sur ces travaux et la transparence sur les contaminations réelles de ce territoire pour en protéger les riverains.

 

« Il s’agit là d’une question de santé publique majeure. A l’heure où la Région met en lumière l’importance du lien entre environnement et santé, elle se doit de s’exprimer clairement sur cette question et d’affirmer que le principe de précaution s’applique sur son territoire« , insiste Mounir Satouri, président des élu/es écologistes.

 

Dans ce contexte, la région considère qu’avant tout forage, il faut clarifier la réalité et l’intensité des pollutions radioactives. La sécurité sanitaire doit prévaloir sur l’exploitation commerciale, nous avons donc demandé un moratoire sur toute exploitation du site, tant que les études que nous appelons de nos vœux n’auront pas été menées.