Accueil Actualité Disparition des exploitations agricoles : Cessons l’urbanisation massive et privilégions les circuits courts

Disparition des exploitations agricoles : Cessons l’urbanisation massive et privilégions les circuits courts

Disparition des exploitations agricoles : Cessons l’urbanisation massive et privilégions les circuits courts

 

Le dernier recensement de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme émet un constat inquiétant : désormais, les surfaces agricoles représentent moins de la moitié des surfaces franciliennes. L’Ile-de-France est la région la plus urbanisée de l’hexagone : 25% de son territoire est artificialisé contre 6,2 % en moyenne en métropole. L’hémorragie des exploitations, la pression foncière intenable… accélèrent la disparition des territoires agricoles.

A l’heure où les Francilien/nes doivent importer plus de 95% de leur alimentation et où la mise en place de circuits-courts est une réponse à la demande de traçabilité et de qualité, il est urgent d’inverser le processus.
 
Les élu/es régionaux se sont battu/es pour que le schéma directeur régional d’Ile-de-France limite au maximum l’étalement urbain. Ils maintiendront la pression lors de l’enquête publique qui démarrera dans quelques semaines avec une attention particulière pour les terres agricoles de Poissy, celles du triangle de Gonesse et du Plateau de Saclay.

Ils proposent un moratoire sur la disparition des exploitations. L’Etat doit mettre en place les outils nécessaires pour que chaque départ soit compensé par l’installation d’un nouvel agriculteur.

Les élu/es régionaux suggèrent également que soit taxée l’urbanisation et la cession de terres agricoles rendues constructibles, à hauteur de 50 % de la plus-value réalisée sur la valeur foncière. La moitié de cette taxe sera affectée à un fonds régional pour la reconversion des friches industrielles et commerciales, l’autre moitié à un fonds régional pour des acquisitions foncières en faveur de l’installation d’agriculteurs biologiques.
 
Ils appellent à la création de schémas de cohérence agricole et alimentaire régionaux qui se déclinent dans les schémas de cohérence territoriale.

 

Ils rappellent que des outils existent déjà sur lesquels s’appuyer :

-       L’Agence des Espaces Verts d’Ile-de-France acquiert des terres pour permettre l’installation d’agriculteurs, et facilite notamment l’installation en bio. A ce jour, elle détient ainsi 2000 ha en IdF.

-       La Région incite déjà à l’installation des jeunes agriculteurs et aide à la transmission des exploitations depuis plusieurs années.

-       Le Cervia promeut les produits locaux franciliens auprès du grand public et des professionnels (« Des Produits d’ici, cuisinés ici », premier label qui distingue en Île-de-France les restaurants proposant une cuisine à base de produits franciliens).

-       Lors de la dernière session plénière régionale, la Vice-présidente en charge de l’agriculture, de l’environnement et de l’énergie, Hélène Gassin, a présenté un plan de structuration des filières agricoles pour favoriser la mise en place de circuits courts dans la région.