Accueil Actualité Décentralisation : Premier acte manqué pour la démocratie locale

Décentralisation : Premier acte manqué pour la démocratie locale

Hemicycle-Sénat

Paris, le 4 juin 2013,

Les écologistes prennent acte sans grande surprise du rejet de la Métropole de Paris par les sénatrices et les sénateurs, lors de la première lecture, lundi 3 juin, du premier projet de loi de décentralisation.

Après avoir déposé de nombreux amendements permettant d’améliorer la proposition du gouvernement concernant le Grand Paris, ils regrettent qu’un amendement de suppression de l’UMP adopté en début de séance par les conservateurs de droite comme de gauche ait empêché toute discussion.

"La faiblesse de la proposition du gouvernement, tant au niveau démocratique qu'au niveau de la nécessaire simplification des institutions, n'a pas permis de trouver une majorité politique au Sénat. Les grands élus locaux, bien souvent adeptes du cumul des mandats et défenseurs du statu quo, s'en sont ainsi donné à cœur joie, ce qui est regrettable pour le renforcement de la démocratie locale et pour les collectivités locales qui souhaitent prendre à bras le corps les enjeux métropolitains du 21e siècle" déplore Mounir Satouri, président des élu/es EELV du Conseil régional.

Pour les écologistes, favorables au renforcement du couple intercommunalités - régions, le projet de métropole de Paris est un club de grands barons non élus au suffrage universel qui ne fera qu'éloigner le citoyen des décideurs.

D'autre part, les écologistes considèrent que les enjeux métropolitains d'aménagement du territoire, de logement, de transport, d'environnement et de développement économique ne peuvent se traiter en Ile-de-France qu'à l'échelle de la Région. Sans cela, une métropole centrale aux compétences élargies ne ferait que couper la région en deux en opposant citoyens du centre et citoyens de seconde zone.

Prônant la suppression des départements, ils sont néanmoins favorables à la fusion des quatre départements centraux, permettant de partager dans un premier temps les richesses de Paris et des Hauts-de-Seine avec leurs voisins du Val de Marne et de la Seine Saint Denis.

Ils se réjouissent malgré tout du rétablissement du fonds de péréquation entre départements et du renforcement des compétences des Régions, qui deviennent cheffes de file en matière de transition énergétique et de biodiversité, suite à l'adoption d'un amendement porté Hélène Lipietz et Ronan Dantec du groupe écologiste.

 

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