"L'homophobie est bien réelle dans notre pays. Elle conduit à la culpabilité, la peur, l'intériorisation de la violence", regrette Laure Lechatellier, Vice-présidente en charge du développement social et de la santé. Les conséquences se chiffrent : le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est de 7 à 13 fois supérieur à la moyenne chez les jeunes hétérosexuels", dénonce la Vice-présidente. Il est encore plus élevé pour les jeunes qui se questionnent sur leur identité de genre.

Le rapport annuel de "SOS homophobie" montre que les actes homophobes ont en effet fait un bond de 78% en 2013 en raison notamment des débats entourant l'ouverture du mariage aux homosexuels.

"Les structures d'hébergement d'accueil existant reposent beaucoup sur le bénévolat, elle sont souvent éloignées des besoins des jeunes LGBT qui sont en rupture familiale en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre", regrette Julie Nouvion.

Les écologistes ont ainsi créé une offre d'hébergement incluant l'accompagnement psychologique, juridique et social par des professionnels formés. Cette offre professionnelle est nécessaire pour favoriser l'inclusion sociale de ces jeunes souvent sans revenu et très affectés par le rejet familial.

"Nous avons une responsabilité collective dans la lutte contre les violences et les exclusions, la Région s'y est engagée", insiste Mounir Satouri, président des élu/es écologistes régionaux. 300 000 euros sont déjà budgétés pour cette nouvelle offre d'hébergement d'urgence.