Budget 2015 : 3,3 millions d’euros supplémentaires à l’Agence des Espaces Verts pour la protection de terres agricoles
Il y a deux ans, le territoire francilien passait sous la barre symbolique des 50% de terres agricoles. "L'artificialisation des terres est irréversible, prévient Mounir Satouri. Pour garantir l'alimentation, pour limiter le réchauffement climatique, la préservation de ces espaces est pourtant cruciale!" "Par ailleurs, les Francilien/nes réclament davantage d'alimentation bio et locale. À la Région d'y répondre également en augmentant les surfaces agricoles dédiées"
"Ainsi, la préservation et conversion en bio des terres franciliennes est une priorité pour les écologistes", confirme Catherine Ribes. Ils ont ainsi obtenu que cela soit une priorité du schéma directeur d'aménagement du territoire, et mis cet objectif en priorité également dans la stratégie régionale pour l'agriculture votée récemment.
Pour concrétiser ces intentions dans le budget 2015, ils viennent de doter l'Agence des Espaces Verts de près de trois millions d'euros supplémentaires dédiés à l'acquisition de foncier agricole et à l'installation d'agriculteurs bio. L'AEV est en effet le principal outil régional en matière de protection des espaces naturels et agricoles. "Jusqu'à présent, l'AEV n'avait pas d'objectif spécifique sur l'acquisition de terres agricoles. Il s'agit là d'une grande avancée en terme de visibilité et d'ambition de cet organisme", souligne Christiane Rochwerg.
Par ailleurs, l'AEV était jusqu'alors limitée dans ses acquisitions aux périmètres régionaux d'interventions foncières, c'est à dire aux périmètres bénéficiant d'un partenariat spécifique entre une commune, le Conseil régional et l'organisme. Les écologistes ont fait acter une convention entre l'organisme régional et Terre de Liens, qui, elle peut acquérir des terres en dehors de ces périmètres pour les convertir en bio. Les écologistes ont doté cette convention de 400 000 euros.
Ces mesures font partie des outils d'accompagnement des acteurs du territoire pour structurer les filières, changer les habitudes de commande dans la restauration collective, valoriser la production francilienne, inciter les jeunes à manger bio... part intégrante de la nouvelle stratégie agricole, développée en concertation avec les acteurs et votée lors de la dernière session", détaille Corinne Rufet