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Autoriser l’exploitation de calcaire dans le parc naturel du Vexin, une aberration!



brueil en vexin

 

 

Paris, le 21 mai 2015,

Les élu/es écologistes régionaux ont appris avec stupeur que le préfet des Yvelines avait  signé l’arrêté de Projet d’Intérêt Général (PIG) donnant à CALCIA l’autorisation de construire une piste de 50 à 80 mètres de large en plein milieu d’un massif boisé protégé, situé dans le périmètre du Parc Naturel Régional du Vexin Français, afin d'étendre son activité d’extraction de calcaire.

Ceci malgré des années d'opposition de riverains, d'associations environnementales et de nombreux élu/es.

 Le cimentier CALCIA exploite déjà un gisement de calcaire situé sur la commune riveraine Guitrancourt, commune également située dans le parc protégé du Vexin. Ce projet d'intérêt général lui permet d'étendre son exploitation sur un nouveau périmètre, non défini dans la charte du Parc, et sans tenir compte de l’existence d’une continuité écologique majeure et de la présence d’une nappe phréatique souterraine à protéger. 
Pour rappel, ce massif boisé est identifié comme espace boisé et naturel à préserver et à valoriser par le SDRIF, il est protégé par le PLU de la commune de Brueil-en-Vexin, et est identifié comme réservoir de biodiversité à préserver par le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE).

Les élu/es écologistes régionaux ont à de nombreuses reprises exprimé leur désaccord sur l'extension de cette carrière ainsi que sur la méthode choisie, ignorant délibérément l'avis des citoyennes et citoyens. "Décréter un projet d'intérêt général est particulièrement anti démocratique", s'insurge ainsi Catherine Ribes.

Outre la scandaleuse destruction d'une zone pourtant protégée, les écologistes sont atterrés du choix économique d'exploiter de nouveaux gisements de calcaire, notamment pour préparer le Grand Paris. "Il s'agit là d'une vision étriquée de l'usage de la ressource. Il serait bien plus avantageux de mettre les bouchées doubles sur les filières de valorisation des déchets de chantiers", constate Ghislaine Senée. "Développer les filières de valorisation est une des priorités du plan de prévention des déchets qui sera acté par le conseil régional fin juin", signale Corinne Rufet, vice-présidente en charge de l'Environnement, de l'agriculture et de l'énergie.

"A l'heure où le gouvernement manie allègrement le concept d'économie circulaire, on ne peut constater que les discours sont peu suivis d'effets, laissant les écologistes régionaux bien seuls dans leur volonté de booster les filières du retraitement", regrette Mounir Satouri, président des élu/es écologistes régionaux.