Accueil Actualité Après la perte du AAA, la Région doit passer à l’offensive

Après la perte du AAA, la Région doit passer à l’offensive

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La perte du AAA par l’Ile-de-France, communiquée lundi 30 janvier par Standard & Poor’s, est un non-événement qui confirme les positions prises par le groupe écologiste au Conseil régional. Un non-événement, d’une part, parce que l’annonce était attendue comme la conséquence mécanique de la dégradation de la note souveraine de la France, une collectivité ne pouvant pas avoir une note supérieure à celle de son Etat souverain.

La dégradation de la note de l’Ile-de-France confirme en tous points les réflexions apportées par les écologistes sur l’utilité du recours aux agences de notation. A la lumière des presque 200 000 euros qui sont consacrés chaque année à la rémunération des agences, il convient de s’interroger sur l’opportunité de cette dépense pour la Région, alors que c’est bien la situation de l’Etat qui est en cause. A cette situation s’ajoute une critique de fond sur les agences de notation : en situation de quasi-monopole, leurs méthodes d’évaluation, assorties de critères non neutres idéologiquement, sont inadaptées aux collectivités locales, pourvoyeuses des trois quarts de l’investissement public national.

La perte du AAA confirme également la stratégie budgétaire des écologistes, qui ont combattu toute idée de plan de rigueur régional. En effet, la qualité de la gestion et de la situation financières n’a pas pu empêcher la dégradation, preuve que la conservation de toute note ne peut constituer un objectif politique en tant que tel. A l’inverse, c’est à travers l’investissement dans les secteurs d’avenir et dans la conversion écologique que se dessinent les réponses à la crise.

Ce constat sur le rôle des agences de notation ne doit pas rester sans solutions. C’est pourquoi, suite aux demandes des écologistes, la commission des finances du Conseil régional se réunit mardi 31 janvier pour envisager des alternatives. En l’occurrence, comme le rappelle Jean-Marc Pasquet, vice-président EELV de la commission des finances, « il n’y a pas de recette miracle, mais les pistes abondent, qu’il s’agisse des emprunts populaires, des emprunts groupés, d’une notation extra-financière ou encore de la création d’une instance européenne indépendante d’évaluation. Dans ce contexte, notre Région peut être chef de file d’une grande initiative fédérant les collectivités franciliennes dans leur effort de financement des projets locaux. »

Groupe Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France