Acquisition de foncier et transformation du modèle agricole : vers une convention entre l’Agence des Espaces Verts et Terre de Liens
Pour faciliter l'acquisition et la conversion en bio de foncier agricole, les écologistes ont obtenu de la Région qu'une convention soit possible entre l'Agence des Espaces Verts et la fondation Terre de liens.
Protéger la vocation des terres agricoles en accompagnant l’installation des porteurs de projets en en agriculture bio : telle est la raison d’être du mouvement Terre de Liens, et notamment de la Fondation Terre de Liens qui achète des terres agricoles pour les louer ensuite aux porteurs de projets.
L'AEV est l'organisme régional chargé de protéger les espaces naturels franciliens. Il peut éagelement acquérir des terres agricoles mais seulement dans les périmètres régionaux dits d'intervention foncière. C'est à dire des territoires bénéficiant d'ores et déjà d'un engagement partenarial explicite entre une commune, l’AEV et le Conseil régional afin de pérenniser la vocation forestière, naturelle ou agricole d’un site délimité.
La convention entre l'AEV et la Fondation permettra de s'affranchir de ces territoires et de soutenir l’acquisition de terres agricoles pour des projets en agriculture bio/ circuits courts et de proximité en IDF. Grâce aux écologistes, un budget global de 400.000€ a été attribué pour cette convention cette année. « Donner les moyens à l’AEV de financer la Fondation Terre de Liens, c’est rendre possible la sanctuarisation de terres agricoles qui échappaient jusqu’ici au périmètre d’intervention régional. », confirme ainsi Corinne Rufet, Vice-présidente Environnement, Agriculture et Énergie. “La prochaine étape c’est de diffuser la nouvelle auprès des élus locaux pour qu’ils puissent se saisir de ce nouvel outil pour sanctuariser les terres agricoles de leurs territoires et y installer des projets bio”.
L’objectif de cette convention est de permettre la transformation du modèle agricole francilien en facilitant l’accès au foncier agricole des porteurs de projets en agriculture bio-paysanne-citoyenne-circuit court. En effet, les agriculteurs intéressés ont de grandes difficultés à accéder au foncier. Les délais actuels entre la publicité et la mise en vente d'un bien agricole ne permettent pas aux porteurs de ces projets "alternatifs" de présenter un projet viable et financé.
“Pour nous écologistes, cette convention est un outil indispensable pour soutenir les petits porteurs de projets notamment hors cadre, qui veulent s’installer en polyculture élevage, maraichage, ou arboriculture en bio, le plus souvent sur des petites surfaces, et qui ont vraiment du mal à trouver des terres.”, ajoute l'élue écologiste Catherine Ribes.
"Pour protéger la santé des agriculteurs, pour proposer à toutes et tous une alimentation plus saine, pour protéger les ressources, il faut passer d'une agriculture productiviste et industrielle à une agriculture paysanne, orientée vers une production locale plus respectueuse de l'environnement . C'est le sens de la politique entreprise par les écologistes régionaux lors de cette mandature", appuie Mounir Satouri, président des élu/es écologistes.