Tribune libre publiée dans le magazine « Ma Région » de juillet-août 2011

Le printemps a vu les peuples européens, espagnols, grecs descendre dans la rue pour exprimer leur défiance et leur rejet des politiques d’austérité qu’on leur impose.

Le principe démocratique du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est en train de sauter sous nos yeux pour laisser la place à un autre type de souveraineté. Depuis le déclenchement de la crise grecque, les gouvernements ont les yeux rivés sur la note que leur délivrent les agences de notations. Toute la politique économique et sociale est désormais asservie à l’objectif de conserver la bienveillance de ces terrifiants patrons qui peuvent mettre n’importe quel pays à genoux financièrement, comme c’est déjà le cas avec la Grèce avant de s’attaquer demain au Portugal, à l’Espagne, à l’Italie ou à la France.

Si nous autorisons aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt notre tour. Il nous faut bâtir ensemble une Europe nouvelle, démocratique, pacifique et résister au totalitarisme des marchés qui menace de la démanteler l’Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres et qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme.

Laure Leforestier