EPR à Penly : Fabius dit (enfin) non. Et après ?
Les élu-e-s EELV du Conseil Régional de Haute-Normandie accueillent avec satisfaction les déclarations de Laurent Fabius dans les Echos du 21 septembre 2011, remettant en cause le projet de construction d’un EPR à Penly. Laurent Fabius se met ainsi en cohérence avec une position défavorable à l’EPR qu’il avait exprimé en août 2003.
Depuis l’origine, les écologistes dénoncent le non-sens environnemental, énergétique et économique que constitue ce projet.
L’EPR : une catastrophe industrielle en marche
Avant même le drame de Fukushima, l’avenir économique de l’EPR était largement remis en cause pour des raisons liées tant à l’échec technologique qu’à l’impasse commerciale qu’il représente.
L’EPR ne fonctionne pas. Les retards et les surcoûts s’accumulent sur les deux chantiers où il est aujourd’hui en construction, en Finlande et à Flamanville.
Avec l’abandon définitif par Siemens (co-concepteur, avec AREVA, du réacteur EPR à la fin des années 80) de son activité nucléaire, la France est de plus en plus isolée dans le secteur du Nucléaire. L’EPR représente le « fleuron » de l’impasse nucléaire française.
La Haute-Normandie doit tourner la page du Nucléaire
Notre région doit résolument se tourner vers les métiers et l’industrie liés aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.
De ce point de vue, comme les élu-e-s EELV l’ont répété à plusieurs reprises, l’association Energies Haute-Normandie (dont sont membres EDF, TOTAL, EXXON, POWEO et GDF-SUEZ) que soutient le Conseil Régional, et qui est présidée par le Directeur de la centrale de Penly, ne peut en aucun cas être le pilier de la nécessaire conversion de notre économie énergétique.
Les élu-e-s régionaux EELV plaident pour des initiatives déterminées en direction de la réorientation écologique de l’activité économique de notre région. C’est la solution pour défendre à la fois notre planète et nos activités, notamment industrielles, ainsi que les emplois qui en découlent.