Nous vivons actuellement plus qu’un cumul de crises, financière, économique, écologique, sociale, démocratique.

C’est une mutation globale, un changement de monde, qui s’opèrent sous nos yeux.

Dans cette situation, il en va de la coopération et de la solidarité internationale comme de la culture, il n’en faut pas moins mais plus.

A l’opposé de toutes les visions de repli, nous avons intérêt à la solidarité internationale, un intérêt réciproque et partagé avec nos partenaires.

Parce qu’il est vain d’imaginer une future et nouvelle prospérité ou une paix durable réduite à une minorité de pays riches dans un océan de pauvreté et d’inégalités croissantes.

Parce que la coopération des intelligences, les transferts de compétences ne se réalisent pas à sens unique.

A cet égard, j’invite tous les collègues qui en douteraient à se rapprocher des techniciens et des formateurs haut-normands du bois qui témoignent volontiers de l’élargissement de leurs palettes professionnelles au contact de leurs homologues malgaches.

Il en est de même des universitaires chercheurs et scientifiques des Universités de Rouen et du Havre qui enrichissent leurs savoirs de la compréhension des phénomènes hydriques, géologiques et sociologiques liés au changement climatique dans toute la vallée de la Soummam, depuis les monts du Djurdjura jusqu’au port maritime de Béjaïa. Comme vous le savez, le changement climatique ne s’est pas plus arrêté à notre frontière que le nuage de Tchernobyl.

Rien de ce qui concerne la Soummam et le sud de la Méditerranée, n’est étranger à notre fleuve et à notre littoral.

C’est pour ces raisons de fond qu’il vous est proposé pour 2013 de poursuivre et renforcer les actions engagées au titre des coopérations internationales et décentralisées.

Comme chaque année, la politique que nous mettons en œuvre consiste à appuyer les engagements d’un réseau diffus de partenaires haut- normands actifs dans tous les territoires, sur la base de trois orientations structurantes.

• les coopérations avec nos deux régions partenaires ;

– Atsinanana à Madagascar ou sont poursuivies des actions de formation professionnelle dans les métiers du bois, de l’agriculture et de l’électricité ;

– Béjaïa où la coopération sur la Soummam s’accompagne d’une coopération dans les champs de la culture et de la formation à l’écriture de médias par et pour les jeunes. A cela pourraient s’ajouter bientôt des projets dans le champ de l’économie agricole et de l’artisanat.

• Le Fonds d’aide aux micro-projets de développement, très apprécié des destinataires comme des Haut-Normands qui s’engagent et portent des projets d’équipement et de développement local. A hauteur de 12 000 € maximum par projet, ce fonds nous permet de soutenir une trentaine de projets chaque année dans des domaines et des régions du monde très variés.

• La politique d’Education au Développement permet notamment de faire connaître et justifier les deux précédentes aux Haut-Normands en les sensibilisant aux enjeux d’un développement planétaire plus solidaire et plus équitable. Depuis plusieurs années nous nous sommes efforcés de canaliser les initiatives dans la période de la Semaine de la Solidarité Internationale qui permet, chaque année en novembre, de solliciter l’attention de nombreux publics jeunes et moins jeunes en milieu rural et urbain. Nous avons cette année, comme vous le savez, eu l’opportunité et le plaisir d’accueillir dans cet hémicycle, pour le forum d’ouverture de cette semaine, M. le Ministre délégué au Développement, Pascal Canfin.

Je vous remercie de votre attention et de la participation de plusieurs d’entre vous à ces initiatives.

Pour télécharger cette intervention en pdf, c’est ici.