Environnement et santé : un enjeu pour la Basse-Normandie et pour demain (tribune Reflets février 2013)

GEN ÄTHISCH VERÄNDERT © Herby Meseritsch

Le débat provoqué par les conclusions de l’étude du Pr. Gilles Eric Séralini, réalisée sur des rats au sujet de la toxicité potentielle des OGM et des pesticides, nous a rappelé le lien entre qualité de notre environnement et maladies. Au début des années 2000, le Pr. Belpomme nous avait alerté sur le fait que plus de deux tiers des cancers trouvent leur origine dans des agents présents dans notre environnement quotidien.

Il est désormais avéré que les pollutions de l’eau, de l’air ou des sols ont des conséquences sérieuses sur notre santé. Plus largement, notre mode de vie (alimentation, sédentarité) crée ou favorise certaines maladies, celles que nous appelons de « civilisation ».

Les écologistes ont tiré les enseignements de cruels scandales comme ceux de l’amiante ou de la dioxine : il est de notre responsabilité d’anticiper les risques auxquels sont soumis la population par une politique de prévention des risques et en engageant le principe de précaution quand des doutes apparaissent sur un process industriel, un matériau ou une molécule chimique. L’écologie politique est aussi née de la volonté de vivre mieux dans un environnement sain.

Dans le cadre de la définition des politiques régionales, les élu-es écologistes oeuvrent en ce sens, en favorisant la politique d’alimentation durable dans les cantines des lycées, la politique de protection des milieux, le soutien à la surveillance de la qualité de l‘air, le développement de pratiques agricoles durables, la promotion des éco matériaux, etc.

Au delà, pour mieux anticiper, nous sommes particulièrement attentifs au maillage du territoire par les pôles de santé, outils de lutte contre la désertification médicale et de coordination locale des actions de santé.

La Région Basse-Normandie montre que sur ce sujet, comme sur de nombreux domaines, qu’elle fait preuve d’inventivité et d’efficacité. La santé environnementale sera un enjeu majeur des prochaines décennies, il est du devoir des collectivités locales de se mobiliser.

Remonter