Budget 2015 (le dernier) de la Région Basse-Normandie
L’Assemblée Plénière du Conseil régional a adopté le budget 2015 de Basse-Normandie, le dernier avant la fusion. Il consacre la maitrise de ses dépenses (-2% en fonctionnement) pour permettre de garantir un niveau d’investissement de 230 millions d’euros (le Conseil régional est le 1er investisseur public de Basse-Normandie), la baisse des dotations de l’État étant de l’ordre de 11 millions d’euros. Il décline les priorités régionales en 4 axes : investir pour soutenir et développer l’emploi, préparer la transition énergétique, préserver la solidarité et l’équilibre entre les territoires et préparer la grande Normandie
Retrouvez ici le budget primitif 2015 : selection(3)
3 questions à Jérôme Virlouvet, conseiller régional, Vice-Président de la commission des Finances du Conseil régional :
Ce budget sera le dernier budget bas-normand, quels en sont les contours ?
Un budget d’équilibriste ! Le contexte national de baisse des dotations de l’État et la volonté du Gouvernement de contenir toute modification fiscale ont des conséquences concrètes sur nos recettes. N’oublions pas que ces dernières années, la décentralisation s’est faite en recentralisant une part des ressources des collectivités locales (fin de la Taxe Professionnelle, transfert de la Taxe Foncière, etc.). Or, les Régions sont les collectivités les plus impactées par la baisse des dotations, alors qu’elles sont en première ligne sur le front de l’économie. Alors, oui, nous pouvons être fiers d’avoir réussi un exercice difficile, en réduisant nos dépenses de fonctionnement tout en maintenant un niveau élevé d’investissement sans renoncer à nos projets.
Quelle est l’apport des écologistes dans ce travail budgétaire ?
Au-delà des politiques menées par les Vice-président-e-s et les conseiller-e-s délégué-e-s qui sont globalement maintenues, le Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI) a été orienté en priorité vers les travaux de rénovation énergétique dans les lycées. Pour nous, un bon investissement est un investissement qui permet des économies de fonctionnement et qui participe à la transition énergétique. Dans les lycées, c’est ainsi déjà 575 000 euros qui seront économisés cette année grâce à ces rénovations thermiques.
La réforme des régions apporte t-elle une solution ?
Budgétairement, l’impact de la fusion sera faible, voire à la hausse dans un premier temps puisqu’il y aura un nivellement par le haut des salaires et des politiques. Par la suite, il y aura sans doute des économies. Mais l’aspect financier ne doit pas être le premier moteur de cette réforme, l’objectif est l’efficacité des politiques sur un territoire plus pertinent. Quant à la question des ressources, il est nécessaire que le Gouvernement nous donne les moyens de nos compétences actuelles et futures, sans quoi, même agrandies, les régions resteront de petites régions.