Avril : Les écologistes font voter par la Région une prise de position sur TAFTA
Jeudi 24 avril, à l’initiative des élus écologistes, la majorité régionale a porté un vœu exprimant ses réserves sur le traité de libre-échange dit TAFTA, actuellement toujours en négociation entre les États-Unis et l’Union Européenne. Présenté par le conseiller régional écologiste Mickaël Marie, le texte a été adopté à l’unanimité, la région Basse-Normandie a ainsi rejoint l’Ile-de-France, l’Auvergne, la Picardie et des dizaines d´autres collectivités très réservées sur ce sujet.
Comme notre région, ces collectivités exprimaient leur refus d’un tel traité qui, s’il devait aboutir, fragiliserait au nom de la libéralisation du commerce, les protections des citoyens et de l’environnement et le modèle social et économique européen.
En effet, ce traité TAFTA vise à lever les « barrières non tarifaires » au commerce. En agriculture, cela signifie très concrètement les normes de protection de l’environnement, les signes de qualité, la réglementation sur les médicaments dans l’élevage… Toutes ces régulations qui protègent les consommateurs comme les producteurs et qui permettent l’essor de filières de qualité dans notre région, sont menacées par un tel texte, et avec elles des centaines d’emplois.
Ainsi, les bas normand-e-s qui bénéficient de politiques publiques mises en place par la Région seraient perdants avec ce traité. Il remettrait en cause nos actions en donnant par exemple la possibilité aux entreprises d’attaquer en justice les choix des collectivités de prioriser l’achat de produits locaux et durables, le soutien à telle filière en difficulté, ou encore le soutien à des associations pour des activités qui deviendraient concurrentielles.
Après ce vote, les écologistes ont poursuivi en France, mais aussi au Parlement Européen, leur action contre le traité TAFTA. Malgré les engagements de Jean-Claude Junker, le nouveau président de la commission européenne, ce traité est encore loin d’être abandonné, la lutte doit donc continuer.