AREVA : maintenir les emplois et les compétences
Le Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, rencontrera demain vendredi les représentants syndicaux du groupe AREVA, en pleine tourmente de toute la filière nucléaire. Dans le cadre de son plan de redressement, le groupe Areva a annoncé la suppression de 3 000 à 4 000 postes en France, dont près de 500 pourraient concerner le site de La Hague dans la Manche. Ces annonces sont liées à une situation catastrophique d’Areva qui accuse près de 5 milliards d’euros de perte en 2014.
La suppression d’emplois sur le site d’Areva serait dramatique à double titre : pour le territoire du Cotentin, très dépendant du nucléaire sur le plan économique, et pour l’avenir du site dans un contexte de transition énergétique qui va nécessiter les compétences, les métiers et les salariés déjà présents à La Hague. Pour les écologistes, il n’est pas pensable que le géant du nucléaire puisse assumer pleinement ses missions de démantèlement, de sûreté et de sécurité des personnes en réduisant des effectifs qui viendront forcément affaiblir un peu plus le fonctionnement du site et fragiliser les sous-traitants.
Pour Yanic Soubien, tête de liste Europe Écologie Les Verts aux élections régionales et vice-président du Conseil régional en charge de la formation professionnelle : « Nous sommes dans l’incompréhension et l’inquiétude face à ces annonces de suppressions de postes, et sur les questions qu’elles posent sur le maintien des compétences de sûreté des opérations nucléaires. Il faut sortir du nucléaire, mais la sortie ne se fera pas sans ceux qui font aujourd’hui le nucléaire. La transition énergétique doit être engagée vers un modèle plus sobre et plus sûr, mais elle doit résulter de choix et de stratégies réfléchies, pas d’ajustements par à coups qui seraient subis par les salariés et les contribuables. »